29 décembre 2011


MOINS D'USINES, MOINS D'ECOLES, MOINS D'HOPITAUX : LA JOLIE FRANCE DE SARKOZY ET PARISOT

Le quotidien économique Les Echos a relevé 880 annonces de fermeture de sites industriels au cours des trois dernières années. Avec un pic particulièrement violent en 2009, avec pas moins de 400 fermetures et tout de même 200 en 2011. Dans le même temps, 494 créations de sites ont été recensées. "Bilan: la France compte environ 385 usines de moins aujourd'hui qu'au début de 2009", pointe le journal.

Outre les fermetures, il y a eu pas moins de 1170 annonces de réduction d'effectifs. "Au final, entre les postes créés et ceux supprimés, près de 100.000 emplois industriels ont été perdus en France ces trois dernières années", selon le journal.

L'année 2012 s'annonce difficile. La faible reprise de la fin 2010 n’a duré que quelques mois, la destruction du tissu industriel français a repris de plus belle ensuite. A savoir que les seuls secteurs vecteurs d’emplois sont l'aéronautique, l'agroalimentaire et le luxe, alors que l'automobile qui a perdu 30.000 postes en trois ans, la pharmacie, la high-tech, la chimie et la métallurgie ont subi les plus importantes coupes d’effectifs.

Les ministères  ont reçu les enveloppes budgétaires ministérielles, les fameuses « lettres plafonds». Quelques 30.500 postes de fonctionnaires devraient disparaitre en 2012, ce qui porte à 180.200, le nombre d’emplois supprimés dans la fonction publique en dix ans.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sarkozy et la droite sont les champions toute catégorie du chômage : 51 800 inscrits supplémentaires à pôle emploi en novembre et un total de 4 244 800 chômeurs, soit + 5,6% en un an et le plus haut niveau depuis douze ans! En 2012 le taux de chômage pourrait atteindre 10,7%.
Xavier Bertrand, le ministre du travail, qui avait promis de faire repasser ce taux sous la barre des 9% à la fin 2011 met son échec au compte du « ralentissement de la croissance »! Mais pourquoi la croissance ralentit ?
Au nom de la sauvegarde de la note « AAA » l'Élysée et Matignon multiplient les plans d'austérité qui, faisant reculer la demande et la croissance jusqu'à la récession, enveniment le chômage, creusent les déficits et dettes publics.
Le « sommet social » auquel Sarkozy a convié les syndicats le 18 janvier prochain au-delà de son évidente visée électoraliste, a pour objectif de nouveaux allègements de cotisations sociales patronales et d'engager des baisses de salaires nets.

Au nom de la sauvegarde de l'emploi, les travailleurs devront consentir des sacrifices de rémunération.
C'est cette démarche qui a conduit à l'explosion du chômage, à l'insuffisance de demande et de qualification, au gâchis des profits dans les placements financiers et la spéculation engendrant un déficit commercial de la France sans précédent (75 milliards d'€ cette année).
Il faut rompre avec ces options qui, au cœur du « pacte de l'Euro plus » s'attaquent au « coût du travail », au lieu des coûts capitalistes : 318 milliards d'euros versés par les sociétés non financières en intérêts aux banques et en dividendes aux actionnaires en 2010.
Au lieu de précariser, il faut sécuriser l'emploi, la formation et les salaires tout le long de la vie. Cela signifie de nouveaux contrats de sécurisation, notamment pour les jeunes, permettant l'élévation des qualifications et des salaires, et mettant fin à la mise en concurrence des salariés avec tout de suite, un Smic à 1700 euros bruts mensuels.
Cela exige des pouvoirs nouveaux, de contrôle et décisionnels, des comités d'entreprise pour s'opposer aux projets patronaux de délocalisation et de réduction des masses salariales et contre-proposer des projets générateurs d’emplois, de qualifications et d’investissements réels sur tous les territoires. L’histoire des bassins d’activité locaux en confirme la nécessité.
Pour cela il faut en finir avec les aides publiques sans contrepartie en matière d'emplois. Il faut, surtout, réorienter le crédit pour favoriser, par des baisses de taux d'intérêt les investissements, d'autant plus qu'ils programment d'emplois et de formation.
Et cela, du niveau local, avec des Fonds publics régionaux, au niveau national avec un pôle financier public, et européen, avec une réorientation de la politique monétaire de la BCE maitrisable par les parlements européen et nationaux.
J.M. Durand