27 août 2014

Le patron et son valet

Mercredi 27 août à l'université d'été du MEDEF

Pierre Gattaz :
"Nous rendrons public mi-septembre un document de travail qui proposera une vingtaine de leviers de croissance."

Manuel Valls :
"Cessons d'opposer Etat et entreprise, chef d'entreprises et salariés, organisations patronales et syndicats."

"Ce sont les entreprises qui créent de la valeur, génèrent des richesses qui doivent profiter à tous."

 "Il y a un problème de coût du travail dans notre pays".

"Nous allons accroître la concurrence, alléger certaines règles.

 "La protection des salariés est élevée, ils y sont attachés. Mais certaines adaptations sont possibles". 

"Nous vivons dans notre pays au-dessus de nos moyens depuis 40 ans."

Devant tant de soumission l'université du MEDEF s'est levée pour applaudir le premier sinistre d'un gouvernement de droite élu par le peuple de gauche.

Il est grand temps de lancer une souscription nationale pour adresser chaque jour une brosse et du cirage à Manuel Valls et un miroir à François Hollande pour qu'il regarde en face l'homme du Bourget qui avait déclaré : "mon ennemie c'est la finance".


16 août 2014

L’austérité a ruiné la croissance des six derniers mois

Sans surprise, la croissance française est restée en rade. Le gouvernement révise ses prévisions et demande à Bruxelles l’autorisation pour laisser filer les déficits publics.

La panne est confirmée. Comme au premier trimestre, l’encéphalogramme de la croissance française est restée coincé sur le zéro, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en publiant jeudi matin les chiffres du deuxième trimestre. Lesquels ont balayé les pronostics du gouvernement. Dans une tribune publiée dans Le monde, le ministre des Finances s’est donc résigné en admettant que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et ne croit pas pour 2015 à un chiffre «très supérieur à 1%».

Profitant sans doute de la déconvenue du modèle allemand, dont la croissance a carrément franchi la ligne rouge en reculant de 0,2% au deuxième trimestre, Michel Sapin a renvoyé les responsabilités vers Francfort, siège de la BCE, et Bruxelles, celui de la Commission européenne. «L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens», écrit-il en demandant également d'«adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle». Car le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses objectifs de réduction des déficits.

Si le ministre promet qu’il ne tentera pas de combler les nouvelles brèches dans ses finances par des augmentations d’impôts, il n’a toutefois pas remis en cause les 50 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, ni le pacte de responsabilité. Or, explique Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT, « il n’y a aucune surprise. Nous avons alerté sur les conséquences que produirait la politique d’austérité. Entre 2010 et 2013, le pouvoir d’achat a reculé de 3,3% et tout le monde s’accorde à dire que la consommation est le principal moteur de la croissance. Les solutions proposées par le gouvernement pour y remédier comme la baisse des cotisations sociales pour les salariés ne sont que des usines à gaz ». Pour le responsable syndical, seule une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions peut permettre d’éviter la catastrophe. D’autant que « le gouvernement a la capacité d’agir, en revalorisant le Smic ou encore en déclenchant des négociations salariales dans les branches ».
 
L'Humanité 
 
 


Sans surprise, la croissance française est restée en rade. Le gouvernement révise ses prévisions et demande à Bruxelles l’autorisation pour laisser filer les déficits publics.
La panne est confirmée. Comme au premier trimestre, l’encéphalogramme de la croissance française est restée coincé sur le zéro, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en publiant jeudi matin les chiffres du deuxième trimestre. Lesquels ont balayé les pronostics du gouvernement. Dans une tribune publiée dans Le monde, le ministre des Finances s’est donc résigné en admettant que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et ne croit pas pour 2015 à un chiffre «très supérieur à 1%».
Profitant sans doute de la déconvenue du modèle allemand, dont la croissance a carrément franchi la ligne rouge en reculant de 0,2% au deuxième trimestre, Michel Sapin a renvoyé les responsabilités vers Francfort, siège de la BCE, et Bruxelles, celui de la Commission européenne. «L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens», écrit-il en demandant également d'«adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle». Car le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses objectifs de réduction des déficits.
Si le ministre promet qu’il ne tentera pas de combler les nouvelles brèches dans ses finances par des augmentations d’impôts, il n’a toutefois pas remis en cause les 50 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, ni le pacte de responsabilité. Or, explique Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT, « il n’y a aucune surprise. Nous avons alerté sur les conséquences que produirait la politique d’austérité. Entre 2010 et 2013, le pouvoir d’achat a reculé de 3,3% et tout le monde s’accorde à dire que la consommation est le principal moteur de la croissance. Les solutions proposées par le gouvernement pour y remédier comme la baisse des cotisations sociales pour les salariés ne sont que des usines à gaz ». Pour le responsable syndical, seule une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions peut permettre d’éviter la catastrophe. D’autant que « le gouvernement a la capacité d’agir, en revalorisant le Smic ou encore en déclenchant des négociations salariales dans les branches ».
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Sans surprise, la croissance française est restée en rade. Le gouvernement révise ses prévisions et demande à Bruxelles l’autorisation pour laisser filer les déficits publics.
La panne est confirmée. Comme au premier trimestre, l’encéphalogramme de la croissance française est restée coincé sur le zéro, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en publiant jeudi matin les chiffres du deuxième trimestre. Lesquels ont balayé les pronostics du gouvernement. Dans une tribune publiée dans Le monde, le ministre des Finances s’est donc résigné en admettant que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%, et ne croit pas pour 2015 à un chiffre «très supérieur à 1%».
Profitant sans doute de la déconvenue du modèle allemand, dont la croissance a carrément franchi la ligne rouge en reculant de 0,2% au deuxième trimestre, Michel Sapin a renvoyé les responsabilités vers Francfort, siège de la BCE, et Bruxelles, celui de la Commission européenne. «L’Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens», écrit-il en demandant également d'«adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle». Car le gouvernement n’est pas en mesure de tenir ses objectifs de réduction des déficits.
Si le ministre promet qu’il ne tentera pas de combler les nouvelles brèches dans ses finances par des augmentations d’impôts, il n’a toutefois pas remis en cause les 50 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques, ni le pacte de responsabilité. Or, explique Eric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT, « il n’y a aucune surprise. Nous avons alerté sur les conséquences que produirait la politique d’austérité. Entre 2010 et 2013, le pouvoir d’achat a reculé de 3,3% et tout le monde s’accorde à dire que la consommation est le principal moteur de la croissance. Les solutions proposées par le gouvernement pour y remédier comme la baisse des cotisations sociales pour les salariés ne sont que des usines à gaz ». Pour le responsable syndical, seule une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions peut permettre d’éviter la catastrophe. D’autant que « le gouvernement a la capacité d’agir, en revalorisant le Smic ou encore en déclenchant des négociations salariales dans les branches ».
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4 août 2014

La droite et l'extrême droite israélienne exterminent le peuple palestinien

Après trois semaines de bombardements sur Gaza et le massacre de plus de 1300 palestiniens, le premier ministre israélien Netanyahou vient de promettre « une longue  campagne militaire », soit disant pour détruire tous les tunnels de Gaza . 

C'est, en fait, un ordre à peine voilé à son armée d'anéantir tous les sites gazaoui, de chasser les habitants. Dix enfants palestiniens sont assassinés tous les jours selon un rapport de l'Unicef , sur les plages, dans les écoles , sur les aires de jeux... Un hôpital vient d'être bombardé, la centrale électrique alimentant les habitants et infrastructures de Gaza dévastée. L'objectif poursuivi par le gouvernement israélien est clair : il veut rendre impossible toute solution de paix respectant le peuple palestinien dans sa souveraineté et sa dignité.


Face à cette escalade des bombardements et du nombre de civils palestiniens morts, blessés et déplacés, le président des États-Unis et l'ONU ont enfin réagi auprès du 1er ministre israélien en appelant au cessez le feu immédiat et durable et sans conditions préalables. C'est un premier pas, trop timide et largement insuffisant, mais qui montre que les mobilisations partout dans le monde , les actes diplomatiques de certains pays, les prises de positions, les appels de personnalités, artistes , intellectuels , politiques .. et le vote favorable à une commission d'enquête sur les crimes de guerre commis à Gaza par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, peuvent faire bouger la communauté internationale pour un cessez le feu, l'arrêt des massacres et une solution de paix. Mais les pressions internationales sur le gouvernement israélien sont trop faibles et balbutiantes pour qu'il renonce à son objectif meurtrier.

La situation d'urgence et l'horreur qui perdurent à Gaza appellent non à de simples déclarations mais à faire respecter le droit international, tout le droit international. Il faut faire appliquer les résolutions de l'ONU et user des sanctions économiques et diplomatiques au service d'une résolution politique de ce conflit . C'est la seule voie pour que le gouvernement israélien entende raison.


Le PCF appelle le gouvernement français à sortir de son mutisme, synonyme de complicité et à s'engager pour stopper le massacre et utiliser les moyens de sanction envers le gouvernement d’Israël , saisir le tribunal de la Cour Pénale et agir pour la suspension immédiate des accords d'association et de coopération bilatéraux et européens avec Israël, afin de créer les conditions d'une paix juste et durable entre la Palestine et Israël . Il ne s'agit pas seulement, même si ce geste est appréciable, de débloquer une aide humanitaire pour les palestiniens . Plutôt que d'interdire des manifestations, de diviser notre peuple en communautés ou de criminaliser les militants pacifistes , le chef de l’État et le premier ministre devraient entendre les appels et relayer les mobilisations populaires qui depuis trois semaines s'expriment régulièrement pour le droit, la justice et la paix .


Le PCF appelle les communistes et tous les militants engagés dans la solidarité avec les palestiniens à intensifier la signature de l'appel des cents personnalités françaises et européennes : des dizaines de milliers de signatures ont été collectées ces jours-ci, et à participer , avec le Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, aux manifestations et actions à venir dans toute la France en veillant à écarter toute forme de violence et de racisme qui ne peuvent que nuire au rassemblement et à la cause palestinienne.