27 décembre 2012

L'impossible réquisition du 103, rue de Turenne à Paris

Vide depuis quinze ans, cette propriété de Monique Piffaut, douzième femme la plus riche de France, échappera aux réquisitions lancées par Cécile Duflot. Cet immeuble, toujours inoccupé, illustre les failles de la loi qui surprotège le droit de propriété. Selon Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL : "Les réquisitions doivent devenir un outil d'intervention de l'urgence".

Les réquisitions promises par la ministre 
du Logement, Cécile Duflot, sont apparemment lancées. 
Pensez-vous qu’elles puissent se faire rapidement ?


Jean-Baptiste Eyraud.
Nous sommes un peu inquiets, 
parce qu’on voit les délais se rallonger. On parle maintenant de mars ou avril. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement a choisi d’appliquer la procédure de réquisition de 1998 au lieu de l’ordonnance de 1945. Cette dernière est beaucoup plus facile à mettre en œuvre, c’est celle qui a été utilisée par Jacques Chirac. Elle est plus directe et limite les recours des propriétaires. Mais le gouvernement a choisi d’utiliser la procédure de 1998, donc c’est beaucoup plus long… Un amendement avait été présenté à l’Assemblée par André Chassaigne (pour lever les obstacles à la mise en œuvre de la procédure de réquisition avec attributaire – NDLR), mais il a été supprimé dans la loi Duflot… 
Cela nous inquiète. C’est pour ça que, lors de notre manifestation d’avant-hier, on a remis un pied-de-biche 
à Mme Duflot comme cadeau de Noël, pour qu’elle 
trouve la bonne voie : au pied-de-biche, ça va vite ! 
C’est de l’humour, bien sûr.

Faudrait-il une nouvelle loi qui intègre cet amendement ?


Jean-Baptiste Eyraud.
Ce serait plus facile de réquisitionner. Pour l’instant, les propriétaires peuvent mettre en avant un échéancier de travaux pour empêcher les réquisitions pendant deux ans. Cécile Duflot s’était engagée à changer la loi si c’était nécessaire, mais ça ne se fera pas avant la rentrée prochaine. Cela signifie qu’une nouvelle procédure ne pourra pas être mise en place avant l’hiver prochain, au mieux. On espère qu’ils vont avancer 
avec le dispositif prévu, mais on reste inquiets.

124 immeubles seraient réquisitionnés en Île-de-France, soit environ 1 500 logements, cela suffira-t-il ?

Jean-Baptiste Eyraud.
1 500 logements, c’est pas mal. Jacques Chirac avait fait 1 200 réquisitions, ils partent un peu plus haut que lui, c’est bon signe. Après, il faudra voir ce qu’il en reste à la fin. Il faudrait que, dans une première vague, ils atteignent au moins l’équivalent de ce qu’avait fait Chirac. Ensuite, il ne faudra pas en rester là. Les réquisitions doivent devenir un outil d’intervention 
de l’urgence. Et un outil qui fonctionne. Pour ça, 
il va falloir faire des réglages. On est loin des 20 000 à 30 000 réquisitions qui seraient nécessaires.

Entretien réalisé par Marie Barbier - l'Humanité

19 décembre 2012

Montrez clairement votre engagement contre le projet des 1000 vaches !

A ceux ou celles qui ne l'ont pas encore fait :

 

                 VOTEZ  pour le Président de NOVISSEN : Michel KFOURY
 
Ce vote, créé à l’initiative du « Courrier Picard », désignera la personnalité la plus
représentative de Picardie Maritime pour l’année 2012.

 
Cliquez sur le lien :

A TA SANTÉ


12 décembre 2012

Un milliard environ pour les pauvres 
et 20 milliards pour les patrons
 
Ce mercredi de décembre est, dit-on partout, le jour de gloire pour le chiffre 12. En voulant m’associer, un peu bêtement, à son triomphe, m’est venu aussitôt à l’esprit le titre d’un fameux film américain : les Douze Salopards. Et le hasard, décidément en forme aujourd’hui, m’a fourni, malignement, une autre série de 12 : les 12 dirigeants les plus rémunérés du célèbre « club » du CAC 40 de la Bourse. Et je ne sais pourquoi, j’ai rapproché instinctivement ces deux douzaines-là. Si, je sais pourquoi ! Parce que c’est le jour de la Conférence nationale contre la pauvreté…

Ils sont donc 12 (je triche un peu, en réalité, ils sont 14…), a avoir encaissé en 2011 – c’est un plafond qu’ils ont dépassé – plus de 4 millions et demi d’euros, soit 240 fois le revenu annuel d’un travailleur payé au Smic ! Il faut toutefois noter des nuances – que dis-je, des abîmes… – parmi eux : ainsi M. Agon, de L’Oréal, a été écrasé par M. Ghosn, de Renault, par 7 700 000 euros à 13 300 000 ! Qui est lui-même enfoncé par M. Lévy, de Publicis, etc. Derrière eux, il y a un gros peloton d’une centaine d’athlètes du patronat qui rament : oh, ils rament à 3 millions ou 2 millions d’euros par an… Ils peuvent tenir… D’autant qu’en 2010, leurs « paniers » (salaires, bonus divers, actions gratuites, indemnités en tout genre…) avaient déjà battu des records olympiques…

Évidemment, quand on sait que certains de ces seigneurs filent mettre à l’abri leur magot à l’étranger (il n’y a pas que les stars du cinéma, de la chanson ou du sport…), le niveau de la nausée monte… Évidemment, quand on sait que certains de ces entrepreneurs sont aussi d’implacables licencieurs dans leurs unités de production (chez Sanofi, par exemple, qui a détrôné Total, en tête du CAC), il y a de la rage dans l’air. Et, évidemment, quand on entendra le prochain discours sur la crise, et la nécessité en conséquence du garrot de l’austérité, l’esprit de révolte sera au rendez-vous… contre la machine à fabriquer des pauvres.

Donc, M. Arnault, de LVMH, a disposé en 2011 personnellement de plus de 10 millions d’euros. Donc, la même année, plus de 8 millions de Français 
ont vécu – ou plutôt ont survécu, et même parfois 
ont vécu si peu que cela ne mérite pas le beau mot 
de « vivre »… donc 8 millions, avec 964 euros par mois. 
Et le territoire de la pauvreté gagne du terrain tous 
les jours, au point que la moitié de la nation est hantée par cette détresse. Hier, le premier ministre a présenté 
le dispositif gouvernemental pour faire face au fléau. Certes, toute mesure nouvelle est louable, et la volonté 
de battre en brèche la droite, qui stigmatisait le peuple 
des pauvres, est la bienvenue. Mais enfin, M. Ayrault mettait en regard ce pacte de solidarité avec le pacte 
de compétitivité déjà connu ; le face-à-face est cruel : 
un peu plus d’un milliard environ pour les pauvres 
et 20 milliards pour les patrons… 
Il paraît que les marchés financiers n’ont jamais été 
aussi bienveillants à l’égard de la France.

Claude Cabanes -  l'Humanité

5 décembre 2012

Monsieur le Président : il faut amnistier les syndicalistes !
Les cinq dernières années passées sous la présidence de Nicolas Sarkozy auront constitué pour le monde du travail un désastre incommensurable, avec la destruction méticuleuse et méthodique du modèle social français. Du système des retraites au code du travail, en passant par la protection sociale et les services publics, aucune spécificité sociale française n’aura échappé au rouleau compresseur libéral.

Beaucoup de nos concitoyens se sont légitimement engagés dans des mouvements sociaux. Ils se sont exprimés pour faire respecter leurs droits fondamentaux, protéger leurs conditions de travail, préserver l’emploi, les services publics, un système de protection sociale efficace et solidaire, leur environnement. Alors qu’ils défendaient l’intérêt général, nombre d’entre eux ont fait l’objet de sanctions pénales, disciplinaires et de licenciements. L’objectif du pouvoir précédent était clair : imposer par la force la vision d’une société divisée, du chacun pour soi, où seules les logiques de l’argent dominent.

Et ce travail de casse sociale a été accompagné par une politique visant à criminaliser l’action syndicale. Sous tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de nombreux syndicalistes ont été attaqués pénalement du fait directement de leurs actions et engagements syndicaux. Trop de sanctions injustes ont été infligées qui ne visaient qu’à éteindre toute velléité de contestation. Et c’est parfois le simple affichage ou la distribution de tracts qui donnent lieu à des menaces ou assignations judiciaires !

L’action collective est pourtant un droit inhérent à toute démocratie. Ainsi, la Constitution de la Ve République reconnait au citoyen le droit de défendre ses droits et intérêts ainsi que le droit de participer à la détermination des conditions de travail et à la gestion des entreprises (alinéas 6 et 8 du préambule de la Constitution de 1946). Ces poursuites contre le monde syndical ont causé des dégâts considérables et participé à rendre délétère le dialogue social dans notre pays.

Le changement implique le retour au respect et au dialogue. Et cela commence par mettre en débat notre proposition de loi d’amnistie de tous les militants syndicaux menacés ou condamnés sous l’ère des gouvernements de la présidence de Nicolas Sarkozy, déposée à l’Assemblée nationale par les députés du Front de gauche. Elle se concentre sur les faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales ou revendicatives, ainsi que sur l’amnistie des sanctions disciplinaires. Cet appel à plus de justice mérite d’être relayé dans tout le pays. Oui, Monsieur le Président, il faut amnistier les syndicalistes !

Je soutiens la demande d’examen de la « proposition de loi portant amnistie des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives » présentée par les députés du Front de Gauche


1 décembre 2012

POURQUOI LES SÉNATEURS COMMUNISTES N'ONT-ILS PAS VOTÉ LE BUDGET ?

PIERRE LAURENT A LONGUEAU

Bien peu de media locaux en ont rendu compte et c'est fort dommage : la venue de Pierre Laurent a fait salle comble dans la mairie de Longueau.
Pendant plus d'une heure et demie le secrétaire national du Parti Communiste Français a débattu avec l'ensemble des citoyens présents dans la salle.
Des interventions du Parti de Gauche ou de la Gauche Unitaire (formations participant au Front de Gauche) ont émaillé la soirée avec bien sûr des prises de parole de nombreux militants communistes.
Riche en idée et en échange la principale vertu de cette soirée fut de redonner espoir à tous ceux qui combattent la domination de la finance et du capital.
Ce soir là, la "vraie gauche" était à Longueau !




27 novembre 2012

RÉUSSITE DU REPAS DE LA SECTION D'AMIENS

Plus de 70 camarades se sont retrouvés dimanche dernier autour d'un repas convivial et chaleureux marqué par l'intervention de Thierry Aury, qui avait conduit la liste du Front de Gauche lors des dernières régionales, et par une carbonnade de haute qualité qui a ravi toutes les papilles.








24 novembre 2012

PIERRE LAURENT A LONGUEAU



La candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2012 a suscité un élan populaire exceptionnel. Quelque chose de neuf s’est enfin produit à gauche après des années de division et de dispersion.                                                              
Mais que devient ce mouvement une fois l’élection passée ? Feu de paille ou promesse d’une nouvelle façon de faire de la politique?           
« Prenez le pouvoir », la question reste entière.
Pierre Laurent, 1er secrétaire national du Parti Communiste français et codirigeant du Front de Gauche, tire les enseignements de cette expérience.
Comment la poursuivre ?
Quel changement possible aujourd'hui, dans un nouveau contexte, avec un gouvernement et une majorité de gauche à l'Assemblée et au Sénat ?
Maintenant prenez le pouvoir invite à la réflexion, au débat et à l’action avec une seule certitude : rien ne se fera sans la mobilisation inventive des citoyens.

Pierre LAURENT sera dans la Somme le  29 novembre !

Jeudi 29 novembre 2012
19h00 salle d’Honneur
 Mairie de Longueau

21 novembre 2012

 La France, leader européen des faibles coûts, selon une agence officielle

«L’attractivité de la France est en hausse » : ce constat établi en mars 2012 par la chambre de commerce américaine en France est mis en exergue de son rapport annuel par l’Agence française pour les investissements internationaux (Afii). Dans un rapport précédent, cette agence affirmait : « En termes de coût global d’une entreprise, la France est leader européen des faibles coûts. En France, les coûts d’implantation d’une entreprise, incluant la main-d’œuvre, l’immobilier, le transport, les services publics et les taxes, sont très compétitifs. » L’Afii n’est pourtant pas un repère de syndicalistes. Elle a été créée en 2001, par un gouvernement de droite, alors que Jacques Chirac était président de la République. L’Afii fait en outre référence à l’étude biennale « Choix concurrentiels » du cabinet anglo-saxon KPMG, qui compare les coûts d’exploitation d’une entreprise dans plus de 100 villes dans 9 pays. La France s’y distingue par des coûts globaux particulièrement avantageux pour l’implantation d’une entreprise. Ces coûts concernent la main-d’œuvre, l’installation, les transports, les services publics (électricité, gaz naturel, télécommunications), l’impôt sur les bénéfices…

Et il est vrai que notre pays attire nombre de capitaux internationaux. Depuis 2007, la France a accueilli 256,2 milliards d’euros d’investissements étrangers, contre près de 200 milliards pour l’Allemagne.

Ces arguments exposés par l’Afii à l’adresse d’investisseurs étrangers contredisent singulièrement la campagne de la droite et du Medef – à laquelle le gouvernement cède – présentant une économie française plombée par un coût du travail. Il est vrai que la France a des atouts, notamment grâce à ses services publics mais, pour autant, elle perd des parts de marché à l’international et son déficit extérieur devient béant. Cherchez l’erreur.

Nous avons déjà pointé cette contradiction 
dans le discours de la droite et du Medef : 
pour eux l’entreprise, ce sont les patrons, 
mais quand il s’agit d’évaluer les coûts 
de production, il n’y a plus que les salariés et le coût du travail. En vérité, la notion de compétitivité ne peut déboucher sur autre chose, elle est piégée dans la mesure où son véritable critère d’évaluation est la rentabilité des capitaux, leur rémunération. Est compétitif un pays qui « rapporte ». À l’opposé, si l’on se place du point de vue du peuple travailleur, 
c’est le critère d’efficacité sociale qui doit prévaloir : comment faire pour que les ressources soient utilisées de la manière 
la plus efficace en termes d’emploi, de valeur ajoutée, de développement humain ? 
Telle est la bonne question.

Pierre Ivorra  -  l'Humanité

15 novembre 2012

QUELQUES PHOTOS DE LA MANIFESTATION CONTRE L'AUSTÉRITÉ EN EUROPE LE MERCREDI 14 NOVEMBRE






14 novembre 2012



 REPAS-BANQUET

DIMANCHE 25 NOVEMBRE 
 à 12H00

SALLE MUNICIPALE N°170 RUE SAINT HONORE

organisé par la section PCF d'Amiens 

en présence de Thierry AURY qui a conduit la liste du Front de Gauche 
aux régionales en 2010 

MENU : entrée de crudités ; carbonnade flamande ; framboisier

PRIX : 10 euros (boisson en supplément)

INSCRIPTIONS : remplir et faire parvenir le bulletin de participation  en précisant le nombre de repas, accompagné du règlement, au 18, faubourg de Hem, ou en téléphonant au 03 22 69 24 40

8 novembre 2012

Pour l’emploi et la solidarité en Europe
manifestation
mercredi 14 novembre 
Amiens 
16h30
Maison de la Culture

7 novembre 2012


Le coût du capital : une facture beaucoup trop salée pour le peuple

A longueur d’antenne le patronat se lamente sur le coût du travail, ses poches seraient vides il serait au bord du gouffre et de la faillite. Quelques journalistes économiques forts dociles leur expriment leur compassion et si ça ne suffit pas on rappelle les vieux de la vieille (Elkabach, Duhamel, De Closets…) la larme à l’œil et prêts à réclamer des sacrifices aux salariés, aux retraités, aux chômeurs.

Qu’en est-il en réalité ?

En 2011 :
·         40 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires du CAC 40
·         60 milliards d’euros ont été accordés au patronat au titre de l’aide publique aux entreprises (subventions, exonération de cotisation)
·         50 milliards d’euros d’évasion fiscale (l’évaluation la plus haute se situe à 80 milliards d’euros)

C’est le capitalisme qui coûte cher, le travail lui ne fait que produire des richesses matérielles et intellectuelles.

Le gouvernement élu par le peuple de Gauche cherche désespérément 30 milliards pour équilibrer son budget. Il faut croire que les larmes capitalistes l’ont profondément ému puisque Jean-Marc Ayrault a décidé de faire porter l’essentiel de l’effort économique sur les salariés et leurs familles.
Crainte ou soumission de la part du Parti Socialiste qui oublie bien vite les 4 millions de voix du Front de Gauche et les millions d’autre voix de gauche qui attendaient une politique de progrès social ?
En 1981 la politique de progrès social avait été menée jusqu’en 1983, jusqu’à ce que le Parti Socialiste oublie le peuple et se convertisse au libéralisme … En 1986 Chirac devenait Premier Ministre à l’issue des législatives victorieuses de la Droite.

31 octobre 2012

La proposition de loi Brottes sur l’énergie est mauvaise dans son ensemble ! 

Elle est le résultat d’une élaboration précipitée, sans consultation des associations, des usagers, des organisations syndicales, des partis politiques, des entreprises, etc…. La procédure d’urgence est déclarée alors que la plupart des dispositions ne s’appliqueront que dans trois ans ! De plus, cette loi porte en elle des orientations structurantes de politique énergétique à l’aube du débat public qui va débuter prochainement. De qui se moque-t-on ?

Si le PCF partage la disposition introduite dans la loi sur l’élargissement des tarifs sociaux (certaines mesures peuvent être prises immédiatement par voie réglementaire) et l’interdiction des coupures, la méthode n’est pas la bonne. Cette disposition ne suffira pas pour que les communistes «  avalent » tout le reste de la proposition de loi. C’est pour cela que nous proposons de traiter l’urgence (tarifs sociaux et interdiction des coupures) et pour le reste, nous proposons que cela soit débattu lors du débat public pour la transition énergétique, dont c’est précisément l’objet. Faire les conclusions avant un débat n’est pas un acte démocratique.

N’en déplaise à son auteur, cette loi complètement axée sur l’électricité n’apportera pas de réponse efficace et immédiate aux budgets énergétiques de plus en plus lourd des ménages, notamment celui du gaz, en constante augmentation (+ de 60 % depuis 2005). Pourtant depuis cet été, c’est bien du prix du gaz et ses augmentations incessantes dont il est question dans les familles. Que fait en urgence le gouvernement à ce sujet ? N’y a-t-il pas lieu de constituer une commission pluraliste (élus, salariés, usagers, entreprises, organisations syndicales, associations, partis politiques) pour fixer en toute transparence les tarifs du gaz ? Avec un gel des tarifs le temps de la révision de la formule tarifaire : décision que peut prendre immédiatement le Premier ministre. Malheureusement rien n’est actuellement prévu.

Cette proposition de loi instaure une inégalité de traitement parmi les citoyens en prenant en compte le critère géographique mais pas celui de l’isolation par exemple dans le calcul du volume de base. L’électricité et le gaz sont des biens de première nécessité, tout le monde doit y avoir accès, au même tarif, quel que soit le lieu d’habitation.

Aujourd’hui prendre comme prétexte le climat en avançant l’idée que des ménages, doivent se chauffer plus suivant l’endroit où ils se trouvent est dangereux car pourquoi pas demain pénaliser ceux qui habitent loin des moyens de production (propos que M. Brottes a déjà tenu dans certaines de ses nombreuses interviews) On est bien loin des notions de solidarité nationale qui ont guidé la mise en place du service public de l’électricité et du gaz.

Le gouvernement s’obstine dans une mauvaise direction en voulant coûte que coûte tenir prématurément un engagement de F. Hollande avancé pendant la campagne présidentielle. Cette ferveur et cette obstination auraient été fort plus utiles en ce qui concerne la renégociation du TSCG ainsi que la loi sur l’interdiction des licenciements boursiers.

24 octobre 2012

«Pour vivre heureux, vivons cachés. » 
 

Les riches n’oublient jamais de suivre à la lettre ce conseil épicurien. Le bonheur serait de l’ordre de la sphère privée. Tellement privée qu’il en devient secret en ce qui les concerne. Pas de pierres dans leur jardin, mais une culture prospère de pépites dissimulées sur des comptes en banque pour ne pas payer l’impôt. Il y a quelques semaines, l’évasion fiscale de Bernard Arnault a défrayé la chronique. 
Le patron de LVMH n’a même pas eu besoin de pousser jusqu’aux îles Caïman, le paradis est à sa porte. Le roi du luxe a choisi la Belgique, il aurait pu opter pour la Suisse ou le Luxembourg. En demandant la nationalité d’un pays fiscalement attrayant, le cas du milliardaire est passé dans la lumière. Combien restent tapis dans l’ombre ?

La violence de la crise provoquée en 2008 par la finance mondiale a suscité quelques velléités d’ouvrir la chasse aux paradis fiscaux et d’en finir avec le secret bancaire. Au nom de la « moralisation » du capitalisme, le G20 de 2009 a même dressé une liste des pays épinglés. Classé sans suite, en fait. Car il est des chiffres qu’Oncle Picsou ne tient pas trop voir sur la place publique. Ainsi, un rapport d’une ONG britannique datant de l’été dernier chiffre le montant de la fraude mondiale à 21 000 milliards de dollars, soit le PIB cumulé des deux pays les plus riches, les États-Unis et la Chine. En France, un rapport sénatorial rendu en juillet évalue l’évasion fiscale entre 30 et 50 milliards d’euros par an. Pareille somme laisse rêveur, à l’heure où ce montant correspond presque exactement à celui que le gouvernement cherche pour ramener le déficit public à 3 %. Cette incroyable manne appartient à une minorité de super riches, personnes physiques ou multinationales, pour lesquels « l’optimisation fiscale » 
est pratiquée comme un sport de haut niveau.

L’impunité s’est tellement installée parmi l’oligarchie financière depuis 3 décennies que les mêmes, qui spolient l’État et contribuent à assécher les finances publiques, n’hésitent pas à entonner le refrain du « choc de compétitivité ». Autrement dit, il faudrait ponctionner sur les familles, via la CSG ou la TVA, les économies que réaliseraient les entreprises avec une baisse des cotisations sociales. Au moment où la croissance s’arrête, le pari est tellement risqué que le gouvernement lui-même, un temps tenté, appuie sur le frein de cette perspective toute libérale. Pierre Moscovici, ministre de l’Économie, a affirmé hier que les mesures de relance de la compétitivité n’entraîneront pas de pression supplémentaire sur le pouvoir d’achat.

Il faut maintenant convaincre tout à fait que le manque de compétitivité de l’économie française ne vient pas d’un coût du travail trop élevé mais d’un manque d’investissements dans l’innovation, la recherche, le travail, la formation. Les exigences folles de retour sur mise des actionnaires ne sont pas compatibles avec cette ambition. Plus encore si une bonne part de l’argent rapidement 
gagné échappe au fisc. Tous ne sont pas des tricheurs. 
Mais la part d’ombre du capitalisme, opaque, hors la loi, est prospère et continue de semer ses pépites dans les paradis fiscaux. À une heure trente de Paris, Bruxelles 
est un refuge de premier choix pour les patrimoines aisés : pas d’impôt sur la fortune, pas de taxe sur les plus-values, droits de succession quasi inexistants. Pour le riche, Bruxelles est bon marché. Pour le riche seulement, car l’impôt sur le revenu, lui, y est des plus élevé d’Europe.


l'Humanité - 24 octobre

17 octobre 2012


Liquidation Petroplus : « consternation pour les familles et l'industrie française »
 

La liquidation de Petroplus vient d'être prononcée. Il est parfaitement inacceptable que ce soit les tribunaux de commerce qui décident de l'avenir de nos industries.

Jean Marc Ayrault qui a pourtant déclaré hier à Nantes qu'il refusait le déclin industriel de la France a une fois encore, avec Petroplus, l'occasion de passer des paroles aux actes.
Avec cette décision, le tribunal de commerce de Rouen vient de plonger dans la consternation les 550 salariés de Petroplus et les 2000 familles qui vivaient  grâce à l'activité de la raffinerie, depuis plus de 80 ans.
« Mémé », nom affectueux donné par les ouvriers à leur usine qui a fait travailler trois générations de salariés, n'aura pas survécu au coup de poignard des compagnies pétrolières qui préfèrent raffiner à moindre coût en Arabie Saoudite, sacrifiant ainsi humains et écologie au seul profit du fric.

Depuis 10 mois les salariés et l'intersyndicale ont démontré par leurs compétences que l'entreprise était viable et rentable. Ils avaient, avec un repreneur sérieux soutenu par les collectivités locales, déposé un dossier de reprise d'activité. Le tribunal de commerce en a décidé autrement il y a quelques minutes, en liquidant sous la pression des compagnies pétrolières.

Le bilan est lourd pour l'industrie française, après Sodimedical, Florange, Technicolor et toutes les PME-TPE qui déposent le bilan en effet domino.
Petroplus, une des dernières raffineries françaises ne doit pas fermer. L’État doit intervenir, y compris en reprenant la main sur l'outil industriel, en nationalisant avec de nouveaux droits d'intervention pour les salariés et les citoyens.
Face aux discours improductifs, il faut des actes politiques forts et courageux pour sauver et garantir un avenir à notre industrie.

Eric Corbeaux, responsable « des luttes » au PCF et animateur du « Front de lutte » (FDG)


COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR LES TRIBUNAUX DE COMMERCE 

10 octobre 2012

PASCALE BOISTARD NE RÉPOND PAS

Le 29 septembre, j'avais envoyé le message suivant à notre député, élue avec les voix de toute la Gauche :

"Madame Boistard,

J'ai lu dans un article de l'express que vous considériez que la renégociation du traité avait permis des avancées en matière de croissance et d'économie.


Lesquelles ?


Elles ne doivent pas être fondamentales puisque l'UMP continue de soutenir le texte alors que le Parti Communiste, le Parti de Gauche et les Verts sont opposés à la signature du traité Sarkozy/Merkel.


Certains membre du Parti socialiste ont également fait part de leur opposition à la signature du traité.


Vous représentez des Picards de gauche qui ont massivement voté contre le traité en 2005. Pouvez-vous les ignorer en considérant qu'ils se sont trompés ?


Cordialement


Xavier Desbureaux "


Depuis elle a voté pour le traité à l'assemblée mais ne m'a toujours pas répondu. Je fais sans doute partie de ces Picards bien trop obtus pour qu'on daigne leur accorder une quelconque attention...
FRANCE 2 RECONNAIT SES MENSONGES SUR CHAVEZ ...DANS L’ÉDITION DE LA NUIT

Mea culpa honorable mais piteux et bien tardif. Le journaliste persiste à appeler la désinformation une "erreur".
Peut-être que toute la propagande pour le traité Merkozy sera elle aussi qualifié "d'erreur" dans quelques semaines...

8 octobre 2012

Abandon de la taxation des revenus de cessions d'actifs : le gouvernement s'est fait pigeonner par le patronat

Le soudain recul du gouvernement sur la taxation des revenus de cessions d'actifs est un signe fort de soumission adressé au patronat. Lorsque ses intérêts sont touchés, le patronat montre les dents et le gouvernement plie. Il aura suffit que quelques personnalités du monde de l'entreprise inondent les médias de leurs angoisses fiscales pour que le gouvernement lâche sur une des seules mesures du projet de loi de finance pour 2013 qui s'attaque aux revenus du capital. Le gouvernement s'est fait pigeonner par le patronat. C'est désolant, d'autant que l'on n'a pas vu le gouvernement agir avec la même sollicitude à l'égard des salariés de Sodimédical, de PSA ou de Doux !

Le patronat ne fera pleurer personne sur le sort de ces "investisseurs", dont la plus grande partie utilise un système fiscal particulièrement avantageux pour "optimiser" à la baisse leurs devoirs fiscaux à l'égard du pays en spéculant à la revente sur les actifs des entreprises qui marchent. Cet abandon en rase campagne illustre les insuffisances d'une politique gouvernementale crispée par la rigueur budgétaire et fiscale, qui refuse d'aborder de front la question de la relance économique par l'investissement, notamment public, et du rôle des banques et du crédit comme levier pour y parvenir.

3 octobre 2012

La logique financière comme seul objectif
 En 2011, les groupes du CAC 40 ont réalisé 74 milliards € de bénéfices nets, et ils ont versé près de 51 % de ces bénéfices en dividendes. à l’image de Sanofi, qui s’apprête à détruire 1000 emplois en ayant réalisé, l’an dernier, un bénéfice net de 5,7 milliards € (+ 4 %) et en a distribué 44 % en dividendes.

En cassant et précarisant l’emploi, en limitant les investissements, les efforts de recherche et de formation en France et en Europe, ces grands groupes ont accumulé, en 2011, une trésorerie de 267 milliards € qui sert à spéculer. Soit l’équivalent de la totalité des ressources nettes de l’État ! Très internationalisés, ils continuent massivement à délocaliser. En 2009, selon l’INSEE, 52 % de l’ensemble des filiales et des effectifs des groupes français internationalisés étaient situés hors de France où ils réalisaient la moitié de leur chiffre d’affaires. En 2010, les investissements directs à l’étranger ont totalisé 58 milliards d’euros et sont passés à 65 milliards d’euros en 2011.


Les multinationales ont bénéficié d’une très grande part des 172 milliards € annuels de niches fiscales et sociales accordées aux entreprises. Ces avantages ont été donnés sans contrepartie en termes d’emploi, de formation, de salaires. Le total cumulé des exonérations de charges patronales dépasse largement les 200 milliards € depuis 1993.


Cette logique casse l’emploi et démantèle le tissu des PME-PMI.


Alors que, sous le quinquennat Sarkozy, les groupes ont vu leur taux d’imposition effectif sur leurs bénéfices réduit à 8 %, les PME ont vu leur taux majoré de l’ordre de 20 %.
Les grands groupes français imposent des conditions de plus en plus criminelles aux PME-PMI qui ont subi de plein fouet le resserrement du crédit bancaire, malgré les énormes aides accordées aux banques. 

Conséquence : au second trimestre 2012, on a vu exploser les faillites des PME de plus de 50 salariés: +27 % par rapport au 1er tri mestre 2012 et + 49,5 % par rapport au 2e trimestre 2011.

26 septembre 2012


PASCALE BOISTARD VA VOTER POUR LE TRAITÉ MERKEL SARKOZY

Alors que 67% des Samariens s'étaient prononcés contre la ratification du traité en 2005, la députée socialiste fraîchement élue rentre dans le rang. Ignorant les aspirations légitimes des salariés et des retraités, elle va voter docilement le traité écrit par Sarkozy et Merkel avec les députés de l'UMP.

article de l'Express

La règle d'or va brider tous les futurs budgets nationaux. De nombreux économistes de toutes tendances alertent sur le fait que les politiques d'austérité sont dévastatrices pour les peuples. Les Grecs, les Espagnols et les Portugais en font la dramatique expérience.

Face à de tels enjeux, le peuple français doit être consulté par referendum. Le devoir d'un député de gauche est d'exiger l'organisation de ce vote.

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