27 décembre 2012

L'impossible réquisition du 103, rue de Turenne à Paris

Vide depuis quinze ans, cette propriété de Monique Piffaut, douzième femme la plus riche de France, échappera aux réquisitions lancées par Cécile Duflot. Cet immeuble, toujours inoccupé, illustre les failles de la loi qui surprotège le droit de propriété. Selon Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL : "Les réquisitions doivent devenir un outil d'intervention de l'urgence".

Les réquisitions promises par la ministre 
du Logement, Cécile Duflot, sont apparemment lancées. 
Pensez-vous qu’elles puissent se faire rapidement ?


Jean-Baptiste Eyraud.
Nous sommes un peu inquiets, 
parce qu’on voit les délais se rallonger. On parle maintenant de mars ou avril. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement a choisi d’appliquer la procédure de réquisition de 1998 au lieu de l’ordonnance de 1945. Cette dernière est beaucoup plus facile à mettre en œuvre, c’est celle qui a été utilisée par Jacques Chirac. Elle est plus directe et limite les recours des propriétaires. Mais le gouvernement a choisi d’utiliser la procédure de 1998, donc c’est beaucoup plus long… Un amendement avait été présenté à l’Assemblée par André Chassaigne (pour lever les obstacles à la mise en œuvre de la procédure de réquisition avec attributaire – NDLR), mais il a été supprimé dans la loi Duflot… 
Cela nous inquiète. C’est pour ça que, lors de notre manifestation d’avant-hier, on a remis un pied-de-biche 
à Mme Duflot comme cadeau de Noël, pour qu’elle 
trouve la bonne voie : au pied-de-biche, ça va vite ! 
C’est de l’humour, bien sûr.

Faudrait-il une nouvelle loi qui intègre cet amendement ?


Jean-Baptiste Eyraud.
Ce serait plus facile de réquisitionner. Pour l’instant, les propriétaires peuvent mettre en avant un échéancier de travaux pour empêcher les réquisitions pendant deux ans. Cécile Duflot s’était engagée à changer la loi si c’était nécessaire, mais ça ne se fera pas avant la rentrée prochaine. Cela signifie qu’une nouvelle procédure ne pourra pas être mise en place avant l’hiver prochain, au mieux. On espère qu’ils vont avancer 
avec le dispositif prévu, mais on reste inquiets.

124 immeubles seraient réquisitionnés en Île-de-France, soit environ 1 500 logements, cela suffira-t-il ?

Jean-Baptiste Eyraud.
1 500 logements, c’est pas mal. Jacques Chirac avait fait 1 200 réquisitions, ils partent un peu plus haut que lui, c’est bon signe. Après, il faudra voir ce qu’il en reste à la fin. Il faudrait que, dans une première vague, ils atteignent au moins l’équivalent de ce qu’avait fait Chirac. Ensuite, il ne faudra pas en rester là. Les réquisitions doivent devenir un outil d’intervention 
de l’urgence. Et un outil qui fonctionne. Pour ça, 
il va falloir faire des réglages. On est loin des 20 000 à 30 000 réquisitions qui seraient nécessaires.

Entretien réalisé par Marie Barbier - l'Humanité

19 décembre 2012

Montrez clairement votre engagement contre le projet des 1000 vaches !

A ceux ou celles qui ne l'ont pas encore fait :

 

                 VOTEZ  pour le Président de NOVISSEN : Michel KFOURY
 
Ce vote, créé à l’initiative du « Courrier Picard », désignera la personnalité la plus
représentative de Picardie Maritime pour l’année 2012.

 
Cliquez sur le lien :

A TA SANTÉ


12 décembre 2012

Un milliard environ pour les pauvres 
et 20 milliards pour les patrons
 
Ce mercredi de décembre est, dit-on partout, le jour de gloire pour le chiffre 12. En voulant m’associer, un peu bêtement, à son triomphe, m’est venu aussitôt à l’esprit le titre d’un fameux film américain : les Douze Salopards. Et le hasard, décidément en forme aujourd’hui, m’a fourni, malignement, une autre série de 12 : les 12 dirigeants les plus rémunérés du célèbre « club » du CAC 40 de la Bourse. Et je ne sais pourquoi, j’ai rapproché instinctivement ces deux douzaines-là. Si, je sais pourquoi ! Parce que c’est le jour de la Conférence nationale contre la pauvreté…

Ils sont donc 12 (je triche un peu, en réalité, ils sont 14…), a avoir encaissé en 2011 – c’est un plafond qu’ils ont dépassé – plus de 4 millions et demi d’euros, soit 240 fois le revenu annuel d’un travailleur payé au Smic ! Il faut toutefois noter des nuances – que dis-je, des abîmes… – parmi eux : ainsi M. Agon, de L’Oréal, a été écrasé par M. Ghosn, de Renault, par 7 700 000 euros à 13 300 000 ! Qui est lui-même enfoncé par M. Lévy, de Publicis, etc. Derrière eux, il y a un gros peloton d’une centaine d’athlètes du patronat qui rament : oh, ils rament à 3 millions ou 2 millions d’euros par an… Ils peuvent tenir… D’autant qu’en 2010, leurs « paniers » (salaires, bonus divers, actions gratuites, indemnités en tout genre…) avaient déjà battu des records olympiques…

Évidemment, quand on sait que certains de ces seigneurs filent mettre à l’abri leur magot à l’étranger (il n’y a pas que les stars du cinéma, de la chanson ou du sport…), le niveau de la nausée monte… Évidemment, quand on sait que certains de ces entrepreneurs sont aussi d’implacables licencieurs dans leurs unités de production (chez Sanofi, par exemple, qui a détrôné Total, en tête du CAC), il y a de la rage dans l’air. Et, évidemment, quand on entendra le prochain discours sur la crise, et la nécessité en conséquence du garrot de l’austérité, l’esprit de révolte sera au rendez-vous… contre la machine à fabriquer des pauvres.

Donc, M. Arnault, de LVMH, a disposé en 2011 personnellement de plus de 10 millions d’euros. Donc, la même année, plus de 8 millions de Français 
ont vécu – ou plutôt ont survécu, et même parfois 
ont vécu si peu que cela ne mérite pas le beau mot 
de « vivre »… donc 8 millions, avec 964 euros par mois. 
Et le territoire de la pauvreté gagne du terrain tous 
les jours, au point que la moitié de la nation est hantée par cette détresse. Hier, le premier ministre a présenté 
le dispositif gouvernemental pour faire face au fléau. Certes, toute mesure nouvelle est louable, et la volonté 
de battre en brèche la droite, qui stigmatisait le peuple 
des pauvres, est la bienvenue. Mais enfin, M. Ayrault mettait en regard ce pacte de solidarité avec le pacte 
de compétitivité déjà connu ; le face-à-face est cruel : 
un peu plus d’un milliard environ pour les pauvres 
et 20 milliards pour les patrons… 
Il paraît que les marchés financiers n’ont jamais été 
aussi bienveillants à l’égard de la France.

Claude Cabanes -  l'Humanité

5 décembre 2012

Monsieur le Président : il faut amnistier les syndicalistes !
Les cinq dernières années passées sous la présidence de Nicolas Sarkozy auront constitué pour le monde du travail un désastre incommensurable, avec la destruction méticuleuse et méthodique du modèle social français. Du système des retraites au code du travail, en passant par la protection sociale et les services publics, aucune spécificité sociale française n’aura échappé au rouleau compresseur libéral.

Beaucoup de nos concitoyens se sont légitimement engagés dans des mouvements sociaux. Ils se sont exprimés pour faire respecter leurs droits fondamentaux, protéger leurs conditions de travail, préserver l’emploi, les services publics, un système de protection sociale efficace et solidaire, leur environnement. Alors qu’ils défendaient l’intérêt général, nombre d’entre eux ont fait l’objet de sanctions pénales, disciplinaires et de licenciements. L’objectif du pouvoir précédent était clair : imposer par la force la vision d’une société divisée, du chacun pour soi, où seules les logiques de l’argent dominent.

Et ce travail de casse sociale a été accompagné par une politique visant à criminaliser l’action syndicale. Sous tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de nombreux syndicalistes ont été attaqués pénalement du fait directement de leurs actions et engagements syndicaux. Trop de sanctions injustes ont été infligées qui ne visaient qu’à éteindre toute velléité de contestation. Et c’est parfois le simple affichage ou la distribution de tracts qui donnent lieu à des menaces ou assignations judiciaires !

L’action collective est pourtant un droit inhérent à toute démocratie. Ainsi, la Constitution de la Ve République reconnait au citoyen le droit de défendre ses droits et intérêts ainsi que le droit de participer à la détermination des conditions de travail et à la gestion des entreprises (alinéas 6 et 8 du préambule de la Constitution de 1946). Ces poursuites contre le monde syndical ont causé des dégâts considérables et participé à rendre délétère le dialogue social dans notre pays.

Le changement implique le retour au respect et au dialogue. Et cela commence par mettre en débat notre proposition de loi d’amnistie de tous les militants syndicaux menacés ou condamnés sous l’ère des gouvernements de la présidence de Nicolas Sarkozy, déposée à l’Assemblée nationale par les députés du Front de gauche. Elle se concentre sur les faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales ou revendicatives, ainsi que sur l’amnistie des sanctions disciplinaires. Cet appel à plus de justice mérite d’être relayé dans tout le pays. Oui, Monsieur le Président, il faut amnistier les syndicalistes !

Je soutiens la demande d’examen de la « proposition de loi portant amnistie des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives » présentée par les députés du Front de Gauche


1 décembre 2012

POURQUOI LES SÉNATEURS COMMUNISTES N'ONT-ILS PAS VOTÉ LE BUDGET ?

PIERRE LAURENT A LONGUEAU

Bien peu de media locaux en ont rendu compte et c'est fort dommage : la venue de Pierre Laurent a fait salle comble dans la mairie de Longueau.
Pendant plus d'une heure et demie le secrétaire national du Parti Communiste Français a débattu avec l'ensemble des citoyens présents dans la salle.
Des interventions du Parti de Gauche ou de la Gauche Unitaire (formations participant au Front de Gauche) ont émaillé la soirée avec bien sûr des prises de parole de nombreux militants communistes.
Riche en idée et en échange la principale vertu de cette soirée fut de redonner espoir à tous ceux qui combattent la domination de la finance et du capital.
Ce soir là, la "vraie gauche" était à Longueau !