20 novembre 2013

Marchons pour la Révolution fiscale la taxation du capital, l’annulation de l’augmentation de la TVA


Le 1er décembre à Paris
13H30 PLACE D’ITALIE

Le budget 2014 c’est plus d’impôts injustes, moins de services publics et de protection sociale : ce n’est pas supportable !
Marchons pour une révolution fiscale contre les privilèges !
Marchons pour exiger des parlementaires qu’ils ne votent pas ce budget d’austérité. Imposer un équilibre budgétaire comme le veulent les institutions et gouver- nements européens est stupide et injuste. Cela mène à la stagnation économique. Il faut changer de cap. Vite un impôt progressiste et républicain !

Nous proposons de :
 
• Instaurer un impôt sur le revenu progressif qui permette de réduire les inégalités : augmenter le nombre de tranches d’imposition, augmenter les taux portant sur les revenus élevés, rétablir une vraie fiscalité du patrimoine. Les plus riches doivent contribuer à la mesure de leurs moyens.


• Instaurer un revenu maximum (360 000 € par an). • Taxer le capital au même niveau que le travail. Les salariés ne doivent pas porter l’essentiel de l’effort fiscal ! Il faut s’attaquer au coût du capital : la part dans la richesse produite des dividendes versés aux actionnaires n’a cessé d’augmenter ces dernières années.

• Mettre fin à la fraude fiscale des riches et des grandes entreprises (+ de 60 milliards d’euros par an), et aux niches fiscales injustifiées.

• Mettre fin à l’inégalité qui conduit les PME à être plus taxées que les grandes entreprises.

• Mettre fin aux emprunts toxiques et à la privatisation des services publics qui étouffent la vie et les budgets locaux.

L’austérité que l’on nous promet n’est pas pour tout le monde. Elle va accélérer les licenciements et le chômage, et aggraver les inégalités :

➜ 400 € de perte de pouvoir d’achat pour un couple et 2 enfants !

➜ 70 millions d’euros pour PSA et 8 000 suppressions d’emplois 

➜ 40 à 60 millions d’euros pour Sanofi et 900 suppressions d’emplois

➜ 20 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires aux entreprises sans conditionnalité, et en contrepartie la hausse de la TVA au 1er janvier pour financer ce cadeau aux licencieurs !
C’est inacceptable !

Si vous souhaitez participer, nous vous proposons d'organiser un départ collectif en car au départ d'Amiens, le dimanche 1er décembre à 10 h  de la place du Cirque. Arrêt possible à Longueau (place de la mairie - 10h30) et au péage de Roye (11h15). 
Pour vous inscrire, envoyez un mail à frontdegaucheamiens@gmail.com, avec vos noms, prénoms, lieu de départ. 
Participation aux frais : 20 euros pour l'aller-retour.

6 novembre 2013

La réforme des retraites rejetée par l'ensemble du Sénat

Fait tout à fait exceptionnel, les 346 sénateurs, y compris socialistes, ont tous voté ce mardi soir contre la version du projet gouvernemental de réforme des retraites entièrement réécrit pendant plus d'une semaine de débat.

Le texte doit à présent repasser devant l'Assemblée nationale, le 19 ou le 20 novembre, après un échec probable en commission mixte paritaire (sept sénateurs et sept députés).

"Texte devenu inacceptable" pour le PS

Par la voix de leur président de groupe, François Rebsamen, les sénateurs socialistes ont justifié leur vote contre par le fait que "le texte tel qu'il a été modifié par la droite du Sénat était devenu inacceptable". La faute à la droite, selon son collègue Claude Jeannerot (PS). Pour ce dernier, le projet de loi constitue "un progrès, en sécurisant le système de répartition actuel et en portant des droits nouveaux en ce qui concerne la pénibilité". "Il a été regrettable que nous n'ayons pas pu prendre en compte ces éléments de progrès", a-t-il ajouté. "Ces progrès ne figurent pas dans le texte que nous avons réécrit, c'est tout simplement la raison pour laquelle nous ne le voterons pas".

Les sénateurs avaient notamment adopté un amendement centriste créant un système de retraite par points, allant à l'encontre du système par répartition défendu par le gouvernement et la gauche. Ils avaient aussi vidé le texte de sa substance, en rejetant ses deux dispositions phares, l'allongement progressif de la durée de cotisation et la création d'un compte pénibilité.

Au cours du débat, Laurence Rossignol, une des porte-parole du PS, avait estimé qu'en détricotant les projets de loi, notamment celui sur les retraites, le Sénat creusait sa propre "tombe".

"L'échec du gouvernement"


En revanche, pour Dominique Watrin (CRC, communiste, républicain et citoyen), "si c'est d'un échec qu'il faut parler, c'est d'abord celui du gouvernement qui s'est obstiné sans écouter les propositions qui lui étaient faites". "Il était possible de faire autrement en musclant notre système de répartition, par exemple en taxant les transactions financières". D'emblée, le groupe CRC avait annoncé qu'il s'opposerait à la réforme, lui reprochant d'être financée par les salariés avec l'allongement de la durée de cotisations.

L'échec, a accusé Dominique Watrin, est aussi celui de la droite, qui a voulu faire reculer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans et "veut punir les salariés de la fonction publique et des régimes spéciaux au nom de la convergence".

"Aucune cohérence"

"Ce qui résulte de notre débat, c'est un projet déchiqueté sans aucune cohérence, malgré la qualité de nos débats", a constaté de son côté Jean Desessard (Ecologiste). Son groupe s'était prononcé contre les deux principales mesures de financement voulues par le gouvernement: l'allongement de la durée de cotisation, et le report de six mois de la revalorisation annuelle des retraites.

La droite s'est elle gaussé d'avoir pu voter un amendement centriste instaurant un système par point. "Mais notre amendement voté, le projet de loi n'avait plus de sens parce que nous étions dans deux logiques différentes", s'est désolé le centriste Gérard Roche.


L'Humanité