24 février 2013

JOURNÉE D'ACTIONS DES GOODYEAR LE 26 FÉVRIER 2013

La CGT Goodyear organise une journée d'actions et information le mardi 26 février 2013 à partir de 10h sur le parking Goodyear :

"Entre le 12 Février et le 7 Mars il nous paraît important et vital de maintenir une forme d'action mais cette fois-ci sur notre région et plus particulièrement à Amiens.
Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre 1 mois avant d'agir.
Nous avons donc préparé une journée d'actions et d'information ce mardi 26 février 2013.
Cette journée sera un nouveau temps fort des Goodyear, nous n'appellerons pas à une grève de 24 h mais juste une grève de 4.00 h par équipe.
Équipe de nuit : de 2.00 h à 6.00 h
Équipe du matin : de 10.00 h à 14.00 h
Équipe d'après midi : de 14.00 h à 18.00 h
 

Déroulement de la journée:
À partir de 10.00 heures notre avocat Fiodor RILOV sera sur le parking usine, afin de vous détailler toutes nos nouvelles actions, en France, en Europe et aux USA contre Goodyear mais aussi contre TITAN. Votre présence est indispensable nous allons vous donner toutes les informations et les détails techniques, des futures initiatives qui une fois encore vont surprendre bien des acteurs de notre dossier. Après vous avoir dévoiler les formes d'actions à venir pour mettre KO ceux qui veulent notre peau, nous irons vers le centre ville d'Amiens, plus exactement vers le parvis de la mairie d'Amiens où un BBQ de lutte sera organisé et la troupe joli môme sera à nos côtés pour organiser un spectacle dédié à la résistance des Goodyear..

La troupe joli môme nous a proposé d'organiser ce spectacle, c'est une troupe très engagée dans les luttes sociales de notre pays. Vers 15.00 heures nous manifesterons dans les rue d'Amiens, l'association des commerçants du centre ville nous propose une rencontre pour nous soutenir, nous allons proposer aux commerçants d'Amiens de tirer les rideaux pendant le temps de cette manifestation. Ensuite nous reviendrons vers l'usine pour rebaptiser le nom de la rue de notre site

L'avenue Roger du moulin sera rebaptisée « Avenue des résistants Goodyear » Et pour finir nous ferons un feu de pneus pour symboliser la menace et le risque qui pèsent sur les 1173 salariés de notre usine : nous brûlerons 1173 kilos de pneus pour les 1173 emplois menacés par Goodyear. Cette journée sera ensuite prolongée au long de la semaine, nous allons poser dans 100 villages aux alentours d'Amiens des pancartes pour rappeler que dans ces villages il y a des salariés Goodyear et leurs familles qui y vivent. Nous voulons que la journée du 26 février soit locale en attendant une nouvelle journée nationale à Rueil Malmaison le 7 mars 2013.
Nous sommes toutes et tous concernés par le projet de fermeture. Plus question de se dire " on est pas concerné...". Plus que tout votre présence est primordiale.
Le 26 février 2013 si vous voulez sauver le site vous devez être présents!!!!!"

12 février 2013

Le conseil municipal de Camon vote à l'unanimité une motion de soutien aux salariés de l’usine Goodyear


La commune de Camon compte parmi ses habitants de nombreuses familles concernées par les menaces qui pèsent sur les salariés de l‘usine Goodyear.

La fermeture de cette entreprise entraînerait la disparition de près de 1200 emplois directs et de plusieurs dizaines d’emplois indirects.

Le taux de chômage qui atteignait déjà 12,4% lors du troisième trimestre 2012 dans notre département ne laisse guère d’espoir de reclassement pour les salariés qui seraient privés de leur emploi.

La multinationale Goodyear a réalisé en 2011 un bénéfice de 251 millions d’euros (soit l’équivalent du budget de fonctionnement de la commune de Camon pendant 78 ans !).
L’argent existe dans cette entreprise pour procéder aux investissements nécessaires, pour le maintien et le développement des productions et de l’emploi.

Le Conseil Municipal de Camon, réuni ce lundi 11 février, tient solennellement à exprimer son soutien aux salariés en lutte pour l’emploi et à leurs familles.

Il exige des pouvoirs publics qu’ils mettent tout en œuvre pour que la direction de Goodyear reprenne les négociations avec les organisations de salariés mobilisés depuis 2007 pour sauver leur outil de travail et leurs emplois.

Il est temps que cessent les licenciements boursiers et les projets de délocalisation qui n’amènent que pauvreté et désindustrialisation dans notre pays.

6 février 2013

Les riches ont encore à manger, et les pauvres continuent d’avoir… de l’appétit 

« Il faut maintenir une aide alimentaire au moins égale à celle d’aujourd’hui », ont réclamé les quatre associations mobilisées sur le sujet. 

Reportage au Trocadéro, à Paris.

Il faisait terriblement humide et glacial, hier, sur l’esplanade du Trocadéro, à Paris. Un temps de chien pour les militants du Secours populaire, des Restos du cœur, des Banques alimentaires et de la Croix-Rouge, réunis hier midi pour défendre le Programme d’aide alimentaire européen. Un temps de chien pour la solidarité sur le Vieux Continent.

« 4millions de Français concernés par l’aide alimentaire européenne»

Encore et encore, ils ont été des milliers, dans une trentaine de villes françaises, à faire semblant de manger pour prévenir que ce sont bientôt 18 millions d’Européens qui risquent de ne plus faire semblant si un accord n’est pas trouvé lors du prochain Conseil européen, qui débute jeudi à Bruxelles.

« Les riches ont encore à manger, et les pauvres continuent d’avoir… de l’appétit », résume Katia, qui semble se servir de cette citation de 
Coluche comme d’un paravent. Il n’a pas été évident pour elle de venir en personne défendre une aide qui lui permet de nourrir sa famille depuis des mois. « On est tellement complexés de ce qui nous arrive, d’avoir eu tout et de n’avoir plus rien… », raconte cette habitante de Morsang-sur-Orge (Essonne) qui, après une faillite, a enchaîné petits boulots, chômage, incapacité de travail, avant d’être réduite à survivre avec « une allocation de 484 euros par mois »…

« Ce sont 4 millions de Français qui sont directement concernés par l’aide alimentaire européenne », rappelle Michel, bénévole du SPF à Nangis (Seine-et-Marne), qui aurait aimé voir plus de bénéficiaires manifester comme Katia. « Il faudrait qu’on les voie, qu’on ne puisse plus les ignorer, mais ils ont bien trop de difficultés à régler chaque jour pour pouvoir se mobiliser », poursuit Jean-Pierre, un bénévole de Noisiel, dans le même département.

« On a du mal à parler de la faim en Europe, renchérit Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français. Les responsables politiques se refusent à voir qu’il s’agit d’un véritable problème pour nos sociétés. Ils oublient que l’Europe a d’abord été créée pour permettre à ses habitants de manger à leur faim ! »

La rencontre avec le président allemand du Parlement européen, Martin Schultz, mi-janvier, n’a pas rassuré les associations. À Bruxelles, on semble s’orienter vers un 
compromis qui vise à transférer l’ancien Programme alimentaire d’aide au plus démunis (Pead) dans le Fonds social européen. On risque ainsi de « noyer l’aide alimentaire au milieu d’autres dispositifs destinés aux chômeurs, à l’insertion, aux handicapés », craint Julien Lauprêtre, qui dénonce, en outre, une baisse de 1 milliard d’euros du montant de l’aide alimentaire. Il faudrait au minimum la maintenir au niveau existant (3,5 milliards d’euros – NDLR), même si cela est déjà insuffisant… »

L’afflux de demandes a déjà contraint l’équipe de Noisiel à ne plus mettre de lait ni de pâtes dans les colis alimentaires financés à 60 % par l’aide européenne. « Si l’aide diminue, craint Léa, on va devoir faire plus avec de moins en moins de moyens… »

« Les Européens abandonnés risquent de retourner leur colère contre l’Union européenne », préviennent Maria et Pedro. Initialement, ces deux jeunes Portugais de dix-neuf et vingt et un ans n’étaient venus au Trocadéro que pour admirer la tour Eiffel. Mais ces touristes ne sont pas restés bien longtemps indifférents à l’enjeu de l’aide alimentaire. « Chez nous, il y a une forte augmentation de personnes à la rue, encore bien plus nombreuses qu’ici. »
L’accord 
de l’Allemagne est absolument décisif pour 
que l’Europe verse 1 euro par an et par habitant à destination des plus pauvres. Ce serait bien le minimum après les dizaines de milliards débloqués par l’Union pour sauver les banques. 
                                                                                   
Pierre Duquesne - l'Humanité