31 mai 2016

Une rescapée du massacre d'Oradour sur Glane refuse d'être honorée par Manuel Valls

Camille Senon, l'une des dernières rescapées du massacre d'Oradour sur Glane, vient de refuser la proposition du premier ministre de l'élever au rang de commandeur de l'ordre national du mérite. Opposée à la loi travail elle ne veut surtout pas trahir les convictions de toute une vie.
A 93 ans , Camille Senon, garde un caractère bien trempé. C'est le 18 mai dernier qu'elle a reçu un courrier de Matignon l'informant qu'elle allait être nommée commandeur de l'ordre national du mérite,  mais c'était sans compter sur son passé de syndicaliste et qui plus est à la CGT. Pour Camille Senon qui suit l'actualité au jour le jour et qui soutient les opposants à la loi El komri, "Pas question d'accepter une décoration venant d'un gouvernement qui ne respecte pas les salariés" explique t-elle.
"Je veux rester fidèle à mes convictions"

Moins de 48 heures après avoir reçu la proposition de Manuel Valls, Camille Senon lui a adressé un courrier pour expliquer son refus d'être élevée au rang de commandeur de l'ordre du mérite . Elle explique avoir toujours milité pour plus de justice, de fraternité et de paix et que le contexte actuel déclenché par le gouvernement, estime Camille Senon  ne va pas dans ce sens. "Accepter d'être décorée ce serait renier les engagements de toute ma vie ". Lors des dernières élections municipales à Limoges Camille Senon s'était présentée sur la liste du Front de gauche.
 
J'ai consacré ma vie à lutter en faveur de la paix
"Le massacre d'Oradour sur Glane je vis avec depuis 72 ans" explique aussi Camille Senon qui témoigne auprès des jeunes depuis des décennies pour qu'on n'oublie pas ce qui s'est passé ce 10 juin 1944 dans ce village de la Haute Vienne où 642 personnes ont été tuées par la division SS Das Reich. Ce jour là  Camille Senon était dans le tramway la ramenant de Limoges à Oradour sur Glane,  lorsqu'elle a vu les flammes dans le village. Elle faisait  partie de la vingtaine de passagers qui ont échappé  au massacre . Et " tout ce que j'ai fait depuis c'est pour le devoir de mémoire, ce n'est pas pour des décorations " conclut aujourd'hui Camille Senon. 


Par Françoise Ravanne, France Bleu Limousin lundi 30 mai 2016

25 mai 2016

La lutte s'amplifie pour le retrait de la loi El-Khomri


► Grèves, blocages, actions… la mobilisation contre la loi Travail s'amplifie. Le PCF est solidaire de toutes ces initiatives. Les parlementaires du Front de gauche ne lâchent rien pour obtenir le retrait du projet de loi.
Une manifestation nationale aura lieu le 14 juin à Paris. Le gouvernement doit se rendre à la raison et écouter l'opinion des citoyennes et citoyens

Retrait du projet de loi El-Khomri Appel à la mobilisation du Parti communiste français

La mobilisation contre la loi El Khromri s'amplifie : blocage des raffineries, grève à la SNCF, à La Poste, à la RATP, chez les routiers, des actions locales, dans des universités, dans des entreprises… Plusieurs manifestations et actions se préparent dans les jours et semaines qui viennent. Le Parti communiste soutient toutes les initiatives, toutes les grèves de branches, de secteurs, locales qui voient le jour.
Ce mouvement s'amplifie parce que le cœur du projet de loi  El Khomri, avec notamment l'inversion de la hiérarchie des normes, est confirmé par le gouvernement, la droite et le patronat, malgré l'opposition archi-majoritaire à ce texte dans le pays.
Sans chercher le moindre début de discussion, le gouvernement vient de s’illustrer dans une opération de police brutale contre les salariés en lutte, devant le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. Cette attitude en dit long sur les dérives de ce pouvoir qui ne supporte pas la contradiction populaire et refuse d’entendre raison. Le PCF condamne ce choix politique qui n'a rien à envier à celui de la majorité précédente face au mouvement contre la loi sur les retraites de 2010.
En agissant de la sorte, le gouvernement de François Hollande et Manuel Valls achève de se disqualifier. Le peuple de gauche doit en tirer les leçons. Refusant de céder à l'intimidation, il faut d'urgence que les hommes et les femmes qui se reconnaissent dans les combats de la gauche se rassemblent pour tracer une autre perspective
Après le passage en force en première lecture à l'Assemblée nationale, le texte va passer au Sénat le 13 juin. L'ambition de la majorité de droite est de durcir encore le projet de loi en renforçant son caractère libéral, anti-social, pour essayer de le faire adopter en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Pour contrer ce scénario, les mobilisations et les grèves doivent s'élargir encore pour le retrait du texte, et pour censurer le gouvernement s' il tente encore une fois de passer en force.
Manifestation nationale contre la loi Travail
Mardi 14 juin à Paris
Face au bras de fer qui est engagé, nous soutenons la Manifestation nationale du mardi 14 juin à Paris. Réussir le 14 juin, c'est donner du poids aux exigences et aux revendications populaires et de la voix aux parlementaires communistes et du Front de gauche à l'Assemblée nationale et au Sénat qui ne lâchent rien pour obtenir le retrait du projet de loi.
D'ici là, participons nombreux à la votation proposée par les organisations de jeunesse ainsi qu'aux différentes manifestations, rassemblements comme le 26 mai et le 6 juin.

12 mai 2016

Votons une motion de censure citoyenne


Sans l’avouer ouvertement, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. Des régressions, en voici quelques autres :

1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».
2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.
3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.
4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.
5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.
6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi.



Depuis des mois, nous sommes des millions à exprimer notre opposition et notre colère face au projet de loi "travail".

Nous ne voulons pas d’un texte qui facilite les licenciements, permette de contourner la loi dans les entreprises pour abîmer nos conditions de travail et menace notre vie quotidienne.

Le Gouvernement n’a pas de majorité pour voter cette loi, ni dans le pays, ni à l’Assemblée. Il a décidé de passer en force, en utilisant une anomalie démocratique, l’article 49.3 de la Constitution.

Ce Gouvernement n’a plus la confiance des salarié.e.s. Il n’a plus notre confiance.

9 mai 2016

Loi Travail : intervention d'A.Chassaigne (PCF-Fdg) sur l'article 1er


Loi Travail : intervention d'A... par andrechassaigne

Pétition pour le maintien du concours "C'est tout lu"

Depuis 20 ans, le concours "C'est tout lu" connaît un succès considérable dans une quarantaine de collèges de la Somme. Ce sont plus de 1000 élèves par an qui s'impliquent avec leurs professeurs dans ce concours qui plonge les enfants dans la lecture et l'écriture.
De façon inattendue, le Conseil Départemental revient sur son engagement en faisant savoir que cette année les participants ne recevraient pas les récompenses prévues et annonce que le concours sera tout simplement supprimé l'an prochain !

Nous demandons :
- pour cette année le maintien des récompenses pour l'ensemble des participants (chose promise, chose due)
- la reconduction du concours pour les années à venir