21 mai 2009

Malaise au NPA

L’option anti-unitaire de la direction contestée par des militants qui créent une structure en interne.

Le congrès constitutif du Nouveau Parti - anticapitaliste (NPA), en janvier dernier, avait laissé un goût amer chez les militants de l’ex-LCR, en désaccord avec le refus de participer à une campagne unitaire dans le cadre du Front de gauche. Christian Picquet, porte— parole du courant Unir, favorable à des listes communes avec le PCF et le PG, avait rassemblé sur sa motion 16 % des congressistes. Dans la foulée, ce militant de la LCR depuis trois décennies avait été sèchement débarqué de la direction du nouveau parti. Picquet et ses camarades ont créé l’association Gauche unitaire, qui est devenue la troisième composante du Front de gauche, aux côtés des communistes et du Parti de gauche.

La fièvre n’est pas retombée, bien au contraire, dans les rangs du NPA. Dimanche, les militants hostiles au solo électoral d’Olivier Besancenot ont décidé de se structurer en interne pour défendre leurs aspirations unitaires. Parmi les initiateurs, le militant syndical Yann Cochin, interrogé par l’AFP, qui estimait que le refus de rallier le Front de gauche est un péché de jeunesse d’un parti qui veut se compter en s’appuyant sur la popularité de son leader. Or le scénario semble, pour l’heure, ne pas évoluer conformément aux espoirs de la direction du NPA. En dépit, jusqu’à présent, d’un boycott médiatique sur la campagne qu’il a engagée dès le début de l’année, le Front de gauche, parti de très bas dans les sondages, gagne des points régulièrement ces deux dernières semaines, tous instituts confondus, alors qu’un mouvement inverse est observé pour le NPA.

La direction du parti d’Olivier Besancenot est-elle en train de payer une erreur d’analyse ? Elle a souhaité réitérer l’expérience de la présidentielle en profitant du - soutien politico-médiatique consenti à son leader. Mais le relatif succès d’Olivier Besancenot avait été obtenu dans un contexte d’éclatement et de division de la gauche antilibérale. La situation a complètement changé en 2009 : avec le Front de gauche, une offre politique unitaire s’est constituée, avec un projet pour changer l’Europe et une volonté d’agir au Parlement européen. Dès lors, de nombreux électeurs et militants ne comprennent pas que, face à une crise sans précédent dont la droite et le grand patronat veulent faire payer le prix au monde du travail, le NPA ne prenne pas sa part dans un combat commun.

Jean-Paul Piérot

17 mai 2009


GRAND MEETING

mardi 2 juin 2009

20h30

salle Valentin Haüy

Amiens


en présence de Marie George BUFFET

et de Jacky HENIN,
tête de liste du Front de Gauche pour notre circonscription