30 novembre 2011

LE CONSEIL MUNICIPAL DE CAMON S'EST PRONONCÉ À L'UNANIMITÉ POUR L'ENTRETIEN DU T.E.R. À LONGUEAU :

LE T.E.R. DOIT ÊTRE ENTRETENU À LONGUEAU


L'information est officielle : il n'y aura pas d'atelier TER à Longueau en 2013. La direction SNCF s'est ainsi exprimée d'une façon tardive.
Pour elle le premier projet d'un atelier TER à 40 millions d'euros c'est beaucoup trop cher.

Alors au printemps, elle lance une nouvelle étude pour baisser ce coût à 20 millions d'euros.

Deux mois après... dommage mais on ne peut pas le faire à ce prix là...

Il sera peut-être construit... en 2020 !!!

Cette décision que la S.N.C.F. porte seule aura de lourdes conséquences pour l'avenir du ferroviaire à Longueau.

Elle induit de nombreuses suppressions d’emplois qui frapperont les cheminots de Camon, Longueau et Amiens et semble tirer un trait sur équipement porteur d’avenir pour les jeunes.

La fermeture de l’U.P. Fret en 2009 a conduit à un transfert des charges sur Tergnier et la perte de 160 emplois sur la région d’Amiens.

L’EMT (le dépôt rue Pierre Sémard) chargé d'entretenir des locomotives Fret et le matériel voyageur pour le TER souffre de ses infrastructures vieillissantes pour lesquelles l'entreprise n'a pas investi depuis plusieurs décennies. L'annonce de l'implantation d'un atelier TER était considérée comme un véritable ballon d'oxygène pour celui-ci.

À l'origine du projet (financé par la SNCF et les trois collectivités territoriales que sont le conseil Régional, le conseil Général et Amiens Métropole), l'entreprise SNCF devait y consacrer 10 millions d'euros. Aujourd'hui si celle-ci annonce maintenir cette somme, les 3/4 partiront vers l'atelier du Landy (en région Parisienne) qui accueillera (pour les entretenir) les nouvelles rames financées par le conseil Régional de Picardie.

En effet les nouvelles rames TER payées, à travers l'impôt, par les Picards seront entretenues en région Parisienne sans aucune retombée en termes d'emplois en Picardie.

À l'inverse de cette logique le Conseil Municipal de Camon affirme sa volonté de voir entretenir l'ensemble des rames TER Picardes sur notre région et plus particulièrement à Longueau dans le cadre de la rénovation de l'EMT et de la construction de l'atelier TER.

Toute autre décision entrainerait l'EMT (250 emplois) vers un avenir bien sombre.

Ce vœu a été voté à l'unanimité lors du Conseil Municipal du 28 novembre 2011

27 novembre 2011

10 % des individus détiennent la moitié du patrimoine en France

Les inégalités de patrimoine sont encore plus fortes que celles de revenus et accentuent d’autant les inégalités de richesse.
Entre 1997 et 2003, les inégalités de patrimoine (à savoir l’ensemble des actifs immobiliers et financiers qu’un individu possède) s’étaient fortement accrues en France, sous l’effet de l’envolée des prix de l’immobilier. La nouvelle enquête sur le patrimoine des ménages de l’Insee confirme cette tendance : sur la période 2004-2010, les inégalités de patrimoine ont continué de progresser. Les 10 % les mieux dotés détiennent au moins 552 300 euros de patrimoine brut. Et parmi eux les 1 % des ménages les plus riches détiennent chacun plus de 1,9 million d’euros d’avoirs. À l’opposé, les 10 % de ménages les moins bien lotis possèdent chacun moins de 2 700 euros de patrimoine, soit 205 fois moins ! Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus marquées que celles des revenus ! « À titre de comparaison, le revenu disponible des 10 % de ménages les plus modestes est 4,2 fois moins élevé que celui des 10 % les plus aisés en 2009 », précise l’Insee.
Mais poursuivons plus en détail : en six années de temps, 10 % des plus fortunés ont vu leur patrimoine moyen augmenter de 400 000 euros, passant de 840 000 euros à 1,2 million d’euros, soit + 47 %. Tandis que les 10 % les moins fortunés ont gagné 114 euros, passant de 1 237 euros à 1 351 euros, soit une hausse de… 9 %. En 2004, la fortune des 10 % les plus riches était 680 fois plus élevée que celle des 10 % les plus pauvres, l’écart était de 840 000 euros. En 2010, c’est 920 fois plus et 1,2 million d’euros de différence.
Cet accroissement des inégalités est en constante augmentation depuis dix ans. Mais au cours des six dernières années, les écarts entre les fortunes se sont creusés. Ils résultent de deux effets : d’une part, les biens immobiliers ont vu leur valeur poursuivre leur ascension ; et seuls ceux qui disposaient déjà d’un patrimoine ont pu en bénéficier. D’autre part, les revenus du patrimoine se sont accrus, notamment les dividendes perçus par les actionnaires. Or, comme le patrimoine est concentré, ces revenus supplémentaires ont profité aux personnes qui disposaient déjà d’un pactole et ont donc pu en accumuler davantage. Ajoutons-y le bouclier fiscal, véritable « machine à subventionner les rentiers », dixit l’économiste Thomas Piketty. Ce dispositif n’a pas manqué de protéger la fortune des plus riches en cette période. Ainsi en 2008, les vingt contribuables détenteurs d’un patrimoine supérieur à 15 581 000 euros affichaient un revenu fiscal de référence de moins de… 3 263 euros et ont reçu du fisc un chèque d’un montant moyen de 286 000 euros.

L’immobilier dans le patrimoine
En 2010, le patrimoine brut des ménages est principalement constitué de biens immobiliers, à 62 %. En France, six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale ou accédants à la propriété. C’est le cas de la quasi-totalité des 10 % des ménages les plus riches, contre seulement 22 % des 50 % de ménages les moins bien dotés en patrimoine. « L’achat de la résidence principale représente donc une étape importante dans la constitution d’un patrimoine », relève l’Insee.

Alexandra Chaignon (l'Humanité)

23 novembre 2011

Un modèle, l’Allemagne ? Pour le capital, oui. Pour le reste, vous pouvez vous le garder.
 
C’est une manie que la bourgeoisie française traîne sous ses bottes depuis deux siècles : aller chercher à l’étranger le « modèle » pour accabler notre nation et son peuple. C’était hier le « rêve américain » avec, en passant, escale à Londres chez Mme Thatcher ou M. Blair : mais patatras, l’histoire et la crise ont balayé ces horizons anglo-saxons ! Eh bien ? Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui fait office de nouvel « eldorado » exemplaire pour faire la leçon à l’Hexagone : dans la foulée du président de la République, tout un petit monde d’experts, de « professeurs », de spécialistes, d’éditorialistes, de moralistes, lorgnent vers l’est et prennent le train en marche pour Berlin, capitale 
du nouveau « modèle ».

Serait-ce que ces bons esprits envient à Mme Merkel le parc des centrales thermiques au charbon qui produisent 44 % de l’électricité allemande et crachent à plein régime, nuit et jour, des tonnes de CO2 aspirées vers les espaces infinis ? On n’arrive pas à le croire. Comment dit-on « Ubu roi » en allemand ? Là-bas, c’est lui qui règne sur les problèmes d’énergie. Huit réacteurs nucléaires ayant été mis en sommeil, nos voisins nous achètent de l’électricité… qui est d’origine nucléaire ! Et généralement l’hiver, en période de pointe, c’est nous qui importons d’outre-Rhin… Alors, faudra-t-il pratiquer la coupure ?

Ou serait-ce que nos germanophiles parisiens envient le destin de quelques hommes politiques allemands ? M. Schröder, par exemple, qui, son fauteuil de chancelier encore tout chaud abandonné à Angela Merkel en 2006, devient aussitôt un haut dirigeant du géant gazier russe Gazprom, avec revenus dont le secret est éloquent… Ou Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères, grand apôtre des Grünen (les Verts), qui s’en met plein les poches dans un rôle de conseiller de BMW, Siemens, ou le colosse RWE… Évidemment, il nous étonnerait que le peuple de gauche, en France, s’évanouisse d’enthousiasme pour ces modèles-là…

Alors ? Alors le modèle allemand est paré de quelques plumes de paon par « nos » avocats : un faible déficit budgétaire, des excédents commerciaux spectaculaires, un taux de croissance soutenu… ce qui vaut à nos voisins d’être les chouchous des féroces marchés financiers, comme on dit. Mais derrière le rideau de scène, la réalité de la société allemande est beaucoup plus rude. Une expression marque là-bas, au fer rouge, la vérité humaine du « modèle » : c’est ce que l’on appelle « 1 eurojob », autrement dit un emploi payé 1 euro de l’heure ! Cinq millions de nos voisins disposent de ce privilège qui fait l’admiration des élites de Neuilly-sur-Seine : ils gagnent 400 euros par mois… Ce sont en général des jeunes gens, des jeunes filles, de jeunes couples, qui dansent avec les loups, les loups de la pauvreté ou les loups du chômage… Et en Allemagne, pas de salaire minimum, la retraite expédiée à l’horizon des soixante-sept ans, les indemnités de chômage soumises à la « règle d’or » de la réduction sans retour… Selon un rapport de la Fondation Bertelsmann quand « l’indice social » de la France se situe au 8e rang en Europe, celui de l’Allemagne végète 
au 15e rang…

L’ancien ministre Jean-Louis Borloo, que l’on ne peut soupçonner d’être un fanatique de Karl Marx, a observé que, en deux décennies, les revenus du capital ont augmenté d’environ 300 %, dix fois plus que ceux du travail… Dans le même ordre d’idées, en Allemagne, le salariat, comme on dit a perdu 85 milliards au profit du patronat et des financiers…
Claude Cabanes (l'Humanité)

17 novembre 2011

16 novembre 2011

Rassemblement avec Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet à Montataire le vendredi 18 novembre

- à partir de 9h30, rencontre-débat , Salle de la Libération, à Montataire : à partir de la situation emblématique de l’usine Still, usine performante et aux salariés qualifiés mais menacée de fermeture par les logiques purement financières de la Banque Goldman Sachs et du fonds de pension KKR, cette rencontre débat abordera les questions de l’avenir de l’industrie et de l’emploi industriel dans notre région et en France, du rôle des banques et des pouvoirs et droits à conquérir pour les salariés ; des délégations d’entreprises en lutte pour l’emploi dont les « Fralib » de Marseille sont annoncées et une invitation est lancée à tous les syndicalistes de la Région à participer à cette rencontre-débat pour élaborer et porter ensemble des propositions alternatives aux politiques actuelles.
- à partir de 11h30, un rassemblement sur le parking de l’entreprise STILL, avenue de la Libération, à Montataire : plusieurs prises de parole dont celle de Marie-George Buffet et de Jean-Luc Mélenchon sont prévues lors de ce rassemblement solidaire de la population du Bassin creillois et de l’Oise avec la lutte des Still-Saxby.

15 novembre 2011

Jean-Luc Mélenchon: «Nos dirigeants sont des poulets d'élevage»

Interview publiée dans 20 minutes le mercredi 10 novembre 2012 - Le livre de Jean-Luc Mélenchon «Qu'ils s'en aillent tous»* - dont la première édition s'est vendue à 80.000 exemplaires - sort en livre de poche ce mercredi. L'occasion d'évoquer avec lui la crise et les plans de rigueur.

Dans la postface de votre ouvrage, vous citez le peuple islandais et les printemps arabes comme des exemples à suivre pour la France. Le contexte n’a pourtant rien à voir.

L’Islande est un petit peuple qui s’est retrouvé face à une banque qui s’est effondrée en spéculant. On leur a dit de payer. Sauf qu’ils ont dit non par référendum, par deux fois. On peut s’inspirer de leur énergie, comme de celles des printemps arabes. Le peuple français est également jeune et remuant. Mais nos élites ne s’en rendent pas compte car elles ont une conscience historique faible. Nos dirigeants sont des poulets d’élevage héritiers des trente glorieuses. Ils sont dans le monde d’avant, celui des carrières perpétuelles et de l’équilibre de Yalta. Ils ne voient pas que la saison des tempêtes est de retour.

Les Européens auraient donc dû s’asseoir sur la dette grecque?

Mais, c’est ce qui va se passer. Tout le monde sait qu’ils ne payeront jamais. Au lieu de frapper un coup en ouvrant le robinet de la Banque centrale, puis d’interdire la spéculation, les dirigeants hésitent. Convoquer des Premiers ministres comme des délinquants et humilier leur peuple, quelle bêtise! Ce que font les «Merkozy» est très dangereux! Cette dérive autoritaire de l’Europe m’inquiète.

Mais n’est-ce pas plutôt  l’irresponsabilité des dirigeants grecs qui a conduit à cette situation?

Absolument. Je ne veux pas passer cette responsabilité par-dessus bord, mais on ne doit pas faire payer les peuples en les caricaturant. Les Grecs paresseux? C’est en Grèce qu’on travaille le plus longtemps en Europe. Cette Europe oppose les peuples les uns aux autres.

Vous dénoncez le plan de rigueur, mais qu’auriez-vous fait à la place de François Fillon?

Nous assistons à la danse de Saint-Guy des plans d’austérité. Les agences de notation font les gros yeux… Ouh là là, on sort un plan. Elles font encore les gros yeux, un deuxième plan… Cela crée un effet de panique qui augmente le goût du sang des requins de la finance. Avec l’austérité, on contracte l’activité, on crée du chômage. Cela veut dire moins de rentrée fiscale et, au final, plus de déficit. Ce qui amènera de toute façon les agences à baisser la note. Moi, je propose de taxer le capital à la hauteur du travail: cent milliards par an!

A la lecture de votre programme antilibéral, on se dit qu’il serait illogique que vous appeliez à voter pour le PS en cas de second tour Hollande-Sarkozy?

D’abord, je n’ai rien à marchander. Moi, je n’échange pas la VIe République contre deux sièges à Paris. Le programme socialiste n’a de socialiste que le nom. Mais si ce n’est pas moi en tête de la gauche au soir du premier tour, je n’aurai pas le choix. De toute façon, les gens n’en feront qu’à leur tête. Et ils auront bien raison.

Le programme du Front de gauche est-il communiste?

Il a une inspiration communiste et le PC est mon allié. Ce que j’incarne au Front de gauche, c’est une sorte de synthèse moderne des idées qui sont dans le communisme. En y apportant le socialisme, la République et l’écologie politique. Mais je n’ai pas honte du mot «communisme», au contraire, c’est un beau mot qui parle du bien commun. En revanche, ce n’est pas un programme communiste: il ne propose pas la nationalisation de l’économie, mais la socialisation de certains secteurs.

Jean-Pierre Chevènement et vous êtes des eurosceptiques. Vous pensez qu’il marche sur vos plates-bandes?

Non. Tous ces raisonnements appartiennent à l’ancien monde où il y a des cheptels électoraux. Chevènement est dans une logique de refus du traité de Lisbonne qui me va. Sur d’autres sujets, nous sommes opposés. Moi, je représente un collectif, le Front de gauche.  Chevènement est tout seul, c’est une autre démarche.

9 novembre 2011

Non au diktat du G20

La réunion préparatoire des ministres des finances du G20 a rejeté l'idée de toute taxation des transactions financières. C'est pourtant la spéculation, sous toutes ses formes, qui contribue fortement aux dérèglements économiques. Le G20 ne cherche pas à s'affranchir de la domination du dollar, à mettre fin au dumping social et fiscal, à lutter contre les paradis fiscaux.

Ils sont 20, nous sommes des milliards !

D'autres voix doivent se faire entendre. De toute urgence, face à la nature et à l'ampleur de la crise, il faut changer de logique. Il faut en finir avec ces politiques qui causent tant de souffrances partout dans le monde. En finir également avec les logiques d’appauvrissement des populations, de régressions sociales et démocratiques.

Les peuples d'abord, pas la finance !

Face à l'impasse de l'austérité, des enjeux modernes et transformateurs doivent être abordés : maîtrise de la finance ; sortie du diktat de la dette ; relèvement des défis agricoles, alimentaires et écologiques ; combat pour plus de démocratie et une autre gouvernance mondiale.
Il faut relancer une croissance saine. Les cadeaux fiscaux au capital et le pillage par les prélèvements financiers doivent cesser, ce sont des cadeaux qui coûtent cher. L'insécurité sociale doit être abolie. L'augmentation des salaires doit être une priorité, dans toute l'Europe.

Le Front de gauche et son candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, proposent :

  • La taxation des transactions financières.
  • La suppression des paradis fiscaux.
  • La création d'un pôle bancaire et financier public plaçant le crédit et l'épargne au service des besoins humains et réprimant la spéculation.
  • La fin de l'indépendance de la Banque centrale européenne vis-à-vis des institutions démocratiques nationales et européennes afin que ses missions, sa politique monétaire et de crédit, donnent la priorité à l'emploi et au développement durable.

1 novembre 2011

Le monde merveilleux des instituts de sondages où « celui qui paye, décide »


Deux instituts de sondage ont eu la bonne idée de poser une même question à la suite de l'intervention télévisée du président de la République du jeudi 27 octobre. Problème : à la question « avez vous trouvé Nicolas Sarkozy convainquant ? » les deux sondages répondent exactement le contraire.
Pour Tns sofres, ils sont 44% à avoir un jugement positif contre 55% pour OpinionWay. Précisons que le 2 ème sondage est une commande du Figaro. Ceci expliquant peut être cela... A ce niveau on n'est plus dans la marge d'erreur mais dans la manipulation avérée.
Cette dictature des sondages qui font que « celui qui paye, décide » est inadmissible. Elle tord le débat démocratique. Il doit être mis fin à ce genre de pratique, au risque de mettre à mal ce qui reste un atout important dans le débat démocratique : la mesure de l'opinion publique.

bon à savoir et à faire savoir :

Voici les temps d'antenne relevés par le CSA (site internet du CSA) pour le mois d'Aout 2011 pour les differentes formations politiques sur les 3 chaines TV d'informations continues, BFM, iTélé, LCI (infos + magazines):
  • Parti Socialiste : 56h05
  • UMP : 8h01 + Gouvernement : 24h26
  • EELV : 8h16
  • Modem :2h09
  • Parti de Gauche : 1h35
  • Parti communiste français : 0h46
Cherchez l'erreur !!!