3 septembre 2016

Une brèche dans le mur TAFTA !


 
Dans l’enfumage créé par « l’OVNI Macron » et sa mise en orbite pour 2017, une annonce du gouvernement a quelque peu été étouffée.
Matthias Fekl, secrétaire d'État au Commerce extérieur, a annoncé que la France retirait son soutien politique aux négociations menées par la Commission européenne avec les Etats-Unis sur le TAFTA et qu'elle demandera, au Sommet de Bratislava fin septembre, l'arrêt pur et simple des négociations à l'échelle européenne.
Le PCF, satisfait de cette prise de position française, demeurera extrêmement vigilant quant à sa mise en œuvre. 
Cette annonce est le résultat d'une mobilisation citoyenne, politique et sociale sans précédent à l’échelle européenne contre un projet opaque, négocié dans le secret, et faisant courir le risque aux peuples européens et américains, d'un abaissement généralisé de leur qualité de vie au profit des seules multinationales. C’est une première victoire à son actif !
La déclaration de M. Fekl, confirmée par François Hollande, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Le chef de l’Etat a confirmé la volonté française de ratifier le CETA (Accord de libre-échange entre l’UE et le Canada) et le gouvernement laisse « vivre sa vie » à traités du même acabit le TISA (Accord qui vise la libéralisation des services publics).
Le PCF appelle le président et l'Exécutif à la cohérence et à la défense des intérêts économiques et sociaux de notre peuple et des peuples européens, et donc à retirer de la même façon son soutien au  CETA et au TISA pour initier au contraire des traités de maîtrise des échanges visant le développement humain, social et écologique, et celui des biens communs.
Ce qui est aujourd’hui contesté par la France et l’Allemagne dans le TAFTA, c’est la faiblesse des retombées économiques pour l’Europe et non l’opacité, l'affaiblissement des souverainetés nationales, le contenu néfaste de ces accords de libre-échange pour les droits sociaux, les services publics, l'alimentation, la culture de tous les peuples concernés. Il s’agit d’attaques en règle pour abattre non seulement les normes de protection, mais également les États, et à travers eux la souveraineté des peuples. Leur objectif est de sanctuariser la puissance de la multinationale comme forme de gouvernement, au service des intérêts des « 1% ».
Un autre chemin, celui d’une régulation commerciale mutuellement bénéfique pour les peuples, ayant le souci du bien commun au niveau international, est pourtant possible. La France devrait en être la promotrice.
Dans cette perspective, le PCF sera de celles et de ceux qui, dans de nombreux pays européens, participeront à la poursuite de la mobilisation dans les semaines à venir pour dire non au TAFTA et au CETA, et particulièrement en France le 15 octobre prochain.

Parti communiste français,

Paris, le 31 août 2016.

Les communes de Camon, Longueau, Roye, le Conseil Général de la Somme, la région de Picardie et la Région Nord Pas de Calais s’étaient prononcées en 2014 et 2015 contre la ratification en l'état du TAFTA 

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