Le
30 octobre un accord a été trouvé entre trois syndicats minoritaires
(CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat, qui s’en réjouit bruyamment, sur
l’avenir des régimes de retraites complémentaires. Il s’agit notamment
du système de bonus-malus tant voulu par le patronat. La première pierre
pour la retraite à 63 ans est posée.
En
effet, le patronat et les syndicats signataires s’entendent sur un
mécanisme d’abattements et de bonifications. A partir de 2019, un
salarié remplissant les conditions pour toucher sa retraite de base à
taux plein (c’est-à-dire âgé de 62 ans et ayant cotisé 41,5 ans pour
ceux nés en 1957, par exemple) aura le choix entre plusieurs options.
Soit il arrêtera de travailler et sa pension complémentaire sera
diminuée de 10 % pendant au moins deux ans; soit il restera sur le
marché du travail jusqu’à 63 ans, auquel cas le malus ne s’appliquera
pas. S’il prolonge sa carrière d’une, deux ou trois années
supplémentaires il toucherait un coup de pouce (de 10 % à 30 %).
Le
texte de l’accord prévoit la sous-indexation des pensions, d’un point
par rapport à l’inflation (manque pour les retraité-e-s de 2,1 milliards
d’euros ), et le décalage dans le temps de la revalorisation annuelle
des retraites (coût d’1,3 milliard).
Les
économies d’ici à 2020 seront principalement portées par les
salarié-e-s et les retraité-e-s. Un financement supplémentaire des
régimes complémentaires est prévu à 90% par l’apport des salarié-e-s.
Cet
accord se traduira par un recul de l’âge réel de départ en retraite,
une augmentation de la durée de cotisation et une baisse du montant de
pension perçue.
Oui, cet accord minoritaire est un déni démocratique et un vrai scandale social.
Le
PCF demande un départ réel en retraite à taux plein à 60 ans pour
toutes et tous, une prise en compte de la pénibilité dans le cadre d’un
accord majoritaire et une égalité des montants des pensions femmes et
hommes à carrières égales. Ces mesures peuvent être financées notamment
grâce à l'égalité des salaires femmes-hommes pour augmenter sensiblement
le financement de la protection sociale.
Nous
portons le principe d’un régime de retraite à prestation définies et
non un système à cotisations définies qui se traduirait par une baisse
considérable des pensions.
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