Les jeunes, étudiant(e)s, et lycéen(ne)s disent non au
projet de loi Travail !
A travers le
projet de la Loi Travail, le gouvernement vient de déclencher une offensive
sans précédent contre les jeunes et les salarié.e.s. Nous, lycéens,
étudiants, jeunes chômeurs, sommes déjà précaires pendant nos études et
notre insertion professionnelle, il faudrait maintenant que nous acceptions
d’être précaires à vie !
Le contenu
de ce projet, directement inspiré des revendications du MEDEF, représente un
véritable retour au siècle dernier pour le monde du travail avec une fois de
plus les jeunes comme cibles favorites. Les accords seraient négociés au sein
de l'entreprise et primeraient sur les accords de branche et le Code du
Travail, exerçant un dangereux chantage pour les salariés. Ceux-ci auront
pour conséquences d'imposer des augmentations de temps de travail et des
baisses de salaires aux salariés. Ce que le gouvernement nous promet c’est :
Travailler
plus pour gagner moins : avec cette réforme le
patronat pourra nous imposer des semaines allant jusqu’à 46 heures et des
heures supplémentaires moins rémunérées qu’auparavant. Les apprentis de
moins de 18 ans pourront être contraints de travailler jusqu’à 10h par jour
et 40h par semaine.
Se faire
virer plus facilement : les licenciements seront
possibles sans réels motifs économiques et même de façon abusive avec le
plafonnement des indemnités prudhommales
Augmenter
encore le chômage : du temps de travail supplémentaire pour celles et
ceux qui ont un emploi, et moins d'offres d’emplois disponibles pour notre
génération alors que 25% d’entre nous sommes au chômage voire 40 ou 50% dans
les quartiers populaires ou en Outre-mer.
Avec cette
réforme le gouvernement veut donc nous précariser à vie. La succession de
réformes libérales renforce le bizutage social dont nous sommes victimes, nous
obligeant à enchaîner les contrats précaires, les stages et les services
civiques rémunérés à la moitié du Smic.
L’ensemble
de ces mesures est inacceptable et nous appelons tous les jeunes de ce pays
à se mobiliser pour exiger le retrait du projet de loi Travail et des mesures
immédiates pour la dignité des jeunes et des salariés :
►Pour les apprentis et
les stagiaires : rémunération et droits à la hauteur du poste occupé. Pas de
rémunération en dessous du SMIC et mêmes droits que les autres salarié.e.s
comprenant une protection sociale. Les années d’apprentissage doivent être
prises en compte dans le calcul de la retraite. L’apprentissage ne doit être
légal qu’à partir de 16 ans et doit déboucher sur un emploi stable.
►La mise à disposition de
budgets supplémentaires pour offrir à tous les jeunes une éducation avec une
formation de qualité, qui joue son rôle d'ascenseur social. Mettre en place
et une véritable protection sociale durant leurs études avec un revenu, ainsi
que compter les années d’études dans le calcul de la retraite et de l'assurance
chômage.
►En finir avec la
précarité : le CDI comme norme d’emploi, la répartition par la diminution du temps
de travail sans baisse de salaire entre toutes et tous pour en finir avec le
chômage et assurer une protection sociale suffisante à chacun, salariés
comme personnes sans emploi.
Pour cela
nous appelons tou.te.s les jeunes à se réunir, à débattre et à s’organiser dans
les lycées, les universités, les quartiers et les entreprises. Nous soutenons la journée d’actions et
d’initiatives le mercredi 9 mars.
À L’image de
la mobilisation contre le Contrat Première Embauche, où la jeunesse avait fait
reculer gouvernement aux côté des salariés, nous appelons à poursuivre le
mouvement, notamment lors des journées de mobilisation intersyndicale.
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