Pour
le PCF, "Les autoroutes dont la construction a été financée en grande
partie par les contribuables doivent revenir à l'État et donc au peuple.
Cela permettrait de faire baisser des péages honteusement élevés".
"Sur 100 euros de péages versés, entre 20 et 24 euros vont
directement dans les poches des actionnaires" dénonce André Chassaigne. Ainsi, un rapport de l'Autorité de la concurrence a relevé, il y a deux
mois, une rentabilité de 20% ou plus des sociétés concessionnaires, sur
fond de prix des péages augmentant plus vite que l'inflation depuis la
privatisation de 2006.
En ce sens, les députés du Front de gauche ont déposé une
proposition de loi pour "la nationalisation des sociétés
concessionnaires d'autoroutes et l'affectation des dividendes à l'agence
de financement des infrastructures de transports". La voie
de la nationalisation "semble la plus juste", face au "véritable racket
qu'organisent aujourd'hui les sociétés concessionnaires au détriment
des usagers", selon son exposé des motifs, qui dénonce aussi une
diminution des effectifs de ces sociétés. En juin dernier, la
proposition de loi identique des sénateurs communistes a été rejetée par
le Sénat.
Aux yeux du PCF, "si le gouvernement est capable de donner 50
milliards pour satisfaire aux appétits du Medef, il doit être capable
d'investir pour les autoroutes, investissement qui, selon plusieurs
études, serait vite rentabilisé". "L'argent des péages" doit, selon ce
parti, "servir à financer la transition écologique pour améliorer les
transports pour tous".
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