Après trois semaines de bombardements sur
Gaza et le massacre de plus de 1300 palestiniens, le premier ministre
israélien Netanyahou vient de promettre « une longue campagne militaire
», soit disant pour détruire tous les tunnels de Gaza .
C'est, en fait,
un ordre à peine voilé à son armée d'anéantir tous les sites gazaoui,
de chasser les habitants. Dix enfants palestiniens sont assassinés tous
les jours selon un rapport de l'Unicef , sur les plages, dans les écoles
, sur les aires de jeux... Un hôpital vient d'être bombardé, la
centrale électrique alimentant les habitants et infrastructures de Gaza
dévastée. L'objectif poursuivi par le gouvernement israélien est clair : il veut rendre impossible toute solution de paix respectant le peuple palestinien dans sa souveraineté et sa dignité.
Face à cette escalade des bombardements et
du nombre de civils palestiniens morts, blessés et déplacés, le
président des États-Unis et l'ONU ont enfin réagi auprès du 1er
ministre israélien en appelant au cessez le feu immédiat et durable et
sans conditions préalables. C'est un premier pas, trop timide et
largement insuffisant, mais qui montre que les mobilisations partout
dans le monde , les actes diplomatiques de certains pays, les prises de
positions, les appels de personnalités, artistes , intellectuels ,
politiques .. et le vote favorable à une commission d'enquête sur les crimes de guerre commis à Gaza par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, peuvent faire bouger la communauté internationale pour un cessez le feu, l'arrêt des
massacres et une solution de paix. Mais les pressions internationales
sur le gouvernement israélien sont trop faibles et balbutiantes pour qu'il renonce à son objectif meurtrier.
La situation d'urgence et l'horreur qui perdurent à Gaza appellent non à de simples déclarations mais à faire respecter le droit international, tout le droit international. Il
faut faire appliquer les résolutions de l'ONU et user des sanctions
économiques et diplomatiques au service d'une résolution politique de ce
conflit . C'est la seule voie pour que le gouvernement israélien entende raison.
Le
PCF appelle le gouvernement français à sortir de son mutisme, synonyme
de complicité et à s'engager pour stopper le massacre et utiliser les moyens de sanction envers le gouvernement d’Israël , saisir le tribunal de la Cour Pénale et agir
pour la suspension immédiate des accords d'association et de
coopération bilatéraux et européens avec Israël, afin de créer les conditions d'une paix juste et durable entre la Palestine et Israël . Il ne s'agit pas seulement, même
si ce geste est appréciable, de débloquer une aide humanitaire pour les
palestiniens . Plutôt que d'interdire des manifestations, de diviser notre peuple en communautés ou de criminaliser les militants pacifistes , le chef de l’État et le premier ministre devraient entendre les appels et relayer les mobilisations populaires qui depuis trois semaines s'expriment régulièrement pour le droit, la justice et la paix .
Le PCF
appelle les communistes et tous les militants engagés dans la
solidarité avec les palestiniens à intensifier la signature de l'appel
des cents personnalités françaises et européennes : des dizaines de milliers de signatures ont été collectées ces jours-ci, et
à participer , avec le Collectif National pour une paix juste et
durable entre Palestiniens et Israéliens, aux manifestations et actions à
venir dans toute la France en veillant à écarter toute forme de violence et de racisme qui ne peuvent que nuire au rassemblement et à la cause palestinienne.
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