24 janvier 2014
22 janvier 2014
Pacte de responsabilité : le Front de gauche ne votera pas la confiance
Alors que le gouvernement posera la question de confiance à l’Assemblée pour entériner son pacte de responsabilité, les députés PCF-Front de gauche affirment leur désaccord.
Pour le député PCF-Front de gauche et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée, André Chassaigne, il est hors de question «de soutenir le consensus à l’œuvre entre l’exécutif socialiste, le Medef et la droite» dont témoignent les orientations politiques développées par le président de la République lors de sa conférence de presse, la semaine dernière. Et si la question de confiance est posée devant l’Assemblée par le gouvernement pour valider, entre autres, son «pacte de responsabilité», le responsable du groupe GDR «proposera aux députés du Front de gauche de ne pas voter la confiance», avant de préciser: «Le groupe étant souverain dans le choix qu’il fera.» Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, avait laissé entendre un peu vite, dimanche, sur France 3 Île-de-France, que la décision d’un vote contre était déjà prise.
Cadeau de 30 milliards d’euros
Au lendemain même de la conférence de presse présidentielle, les députés Front de gauche avaient, dans un communiqué puis dans une question au gouvernement, dénoncé «un programme d’accélération des réformes libérales». Pour le groupe GDR, «il est illusoire de croire» que le nouveau cadeau de 30 milliards d’euros au patronat et aux actionnaires permettra «de créer des emplois tant nos entreprises sont, durablement, sous le joug de la finance» que, pourtant, François Hollande avait «justement désignée comme l’ennemi lors de la campagne présidentielle».
Le groupe met aussi l’accent sur la baisse annoncée, d’ici à 2017, de 50 milliards d’euros de la dépense publique, surtout « quand on sait qu’un quart du pouvoir d’achat des ménages résulte de la prise en charge publique des frais de santé, d’éducation, de logement, de transport ». Et de conclure: «Le gouvernement s’inscrit dans les pas de ses prédécesseurs, reproduisant les mêmes erreurs qui perpétuent la situation de crise.»
Cette question du positionnement sur le vote de confiance et son contenu, l’accélération d’une politique libérale, est aussi posée aux députés écologistes et à ceux de l’aile gauche du PS. Sortiront-ils de leurs seules critiques verbales ?
Jusqu’où les écologistes feront-ils le dos rond ? Sur le pacte de responsabilité, les écologistes, qui sont souvent très critiques de la politique suivie par le gouvernement, attendent de voir. Ainsi, le président du groupe d’Europe Écologie-les Verts au Sénat, Jean-Vincent Placé, déclare que « le pacte de responsabilité n’est pas (leur) orientation naturelle mais ce n’est pas non plus infamant ni choquant », avant d’ajouter : « On a des remarques, des critiques, il faut avancer dans le souci du rassemblement. » En clair, une attitude d’accompagnement d’une politique qui, sur le fond, marque une dérive libérale
Pour le député PCF-Front de gauche et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée, André Chassaigne, il est hors de question «de soutenir le consensus à l’œuvre entre l’exécutif socialiste, le Medef et la droite» dont témoignent les orientations politiques développées par le président de la République lors de sa conférence de presse, la semaine dernière. Et si la question de confiance est posée devant l’Assemblée par le gouvernement pour valider, entre autres, son «pacte de responsabilité», le responsable du groupe GDR «proposera aux députés du Front de gauche de ne pas voter la confiance», avant de préciser: «Le groupe étant souverain dans le choix qu’il fera.» Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, avait laissé entendre un peu vite, dimanche, sur France 3 Île-de-France, que la décision d’un vote contre était déjà prise.
Cadeau de 30 milliards d’euros
Au lendemain même de la conférence de presse présidentielle, les députés Front de gauche avaient, dans un communiqué puis dans une question au gouvernement, dénoncé «un programme d’accélération des réformes libérales». Pour le groupe GDR, «il est illusoire de croire» que le nouveau cadeau de 30 milliards d’euros au patronat et aux actionnaires permettra «de créer des emplois tant nos entreprises sont, durablement, sous le joug de la finance» que, pourtant, François Hollande avait «justement désignée comme l’ennemi lors de la campagne présidentielle».
Le groupe met aussi l’accent sur la baisse annoncée, d’ici à 2017, de 50 milliards d’euros de la dépense publique, surtout « quand on sait qu’un quart du pouvoir d’achat des ménages résulte de la prise en charge publique des frais de santé, d’éducation, de logement, de transport ». Et de conclure: «Le gouvernement s’inscrit dans les pas de ses prédécesseurs, reproduisant les mêmes erreurs qui perpétuent la situation de crise.»
Cette question du positionnement sur le vote de confiance et son contenu, l’accélération d’une politique libérale, est aussi posée aux députés écologistes et à ceux de l’aile gauche du PS. Sortiront-ils de leurs seules critiques verbales ?
Jusqu’où les écologistes feront-ils le dos rond ? Sur le pacte de responsabilité, les écologistes, qui sont souvent très critiques de la politique suivie par le gouvernement, attendent de voir. Ainsi, le président du groupe d’Europe Écologie-les Verts au Sénat, Jean-Vincent Placé, déclare que « le pacte de responsabilité n’est pas (leur) orientation naturelle mais ce n’est pas non plus infamant ni choquant », avant d’ajouter : « On a des remarques, des critiques, il faut avancer dans le souci du rassemblement. » En clair, une attitude d’accompagnement d’une politique qui, sur le fond, marque une dérive libérale
15 janvier 2014
Défendre le droit à l'avortement - Solidarité avec les Espagnoles
Le
PCF dénonce le terrible retour en arrière que constitue à ses yeux le
projet de loi supprimant quasiment le droit à l’avortement en Espagne.
Afin
de montrer notre soutien envers les femmes espagnoles , la fédération
du Parti Communiste de la Somme appelle tous ses militant(e)s à se
rassembler.
le Samedi 18 janvier à 15h place de la Mairie à Amiens
En France, l'IVG est un droit depuis la loi Veil promulguée en janvier 1975. Mais les associations de défense de l'avortement s'inquiètent régulièrement : ce droit est mis en péril par les difficultés à obtenir une prise en charge médicale., plus d'une dizaine de centres qui pratiquaient des IVG ont fermé leurs portes depuis 2000.
Restons TOUTES et TOUS mobilisés pour défendre les Droits des Femmes
4 janvier 2014
Ceux qui "vont à Cailleux"
Dans les
petits villages de l’Oise, les enfants pauvres manquent l’école pour
aller ramasser des cailloux dans les champs. Ils rapportent 15 000
francs par an au tâcheron qui les emploie.
Il est dans l’Oise des villages d’importance moyenne – cinq cents à
mille habitants – où l’on rencontre chaque matin de singuliers cortèges.
Des fi llettes, des garçonnets et des femmes aussi, la hotte sur le
dos, prennent la grande route pour atteindre à cinq ou à six kilomètres
de là, plus loin quelques fois, le lieu de leur travail. Nous ne sommes
pourtant pas au temps des vendanges dans l’Oise…
Ce sont des femmes et des enfants qui vont « à cailleux » comme
on dit en patois picard, c’est-à-dire ramasser des cailloux dans les
champs pour le compte des tâcherons. Et au printemps aux vacances, il
manque régulièrement quinze élèves sur vingt-cinq dans les classes
élémentaires de filles et de garçons…Quand il pleut, le chiffre des
manquants s’abaisse de quelques unités. Mais les autres n’interrompent
point leur besogne et vont « à cailleux » sous l’averse. Car leur
misérable salaire est attendu, escompté, tient sa place dans le
défaillant budget ouvrier.
Des bambins, des vieilles Ce matin, ils ont mangé
une soupe. Et les voilà partis. Au bourg à Saint-Just-en-Chaussée, par
exemple, ailleurs aussi-, ils s’arrêtent et boivent la goutte. Les plus
petits font comme les autres excités, piqués par les railleries des «
grands ».
Les voici dans les champs pierreux. Tout le jour, pliés en deux à la
façon des glaneurs, ils remplissent leur manne. (…) Que font les
tâcherons de tant de cailloux, ramassés par tant de mains débiles* ? Ils
les vendent à l’administration des Ponts et Chaussées pour l’empierrage
des routes (…). C’est tout l’illogisme et toute l’iniquité de notre
organisation sociale qu’évoque la petite troupe de gamins et de fillettes qui, la manne au dos, vont « à cailleux » chaque matin, à
travers la campagne picarde.
L. M. BONNEFF
l'Humanité 30 juin 1914
*employé dans le sens : qui manque de force et de vigueur
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