► 34 % d'augmentation des profits des entreprises du CAC 40 au premier semestre 2015. Quel-le salarié-e peut en dire autant ?
► + 50 %, cette année, pour le Crédit d'Impôts Compétitivité Emploi
sans aucun résultat pour l'emploi et les conditions de travail et de
salaires.
► La Fête de l'Humanité, les 12, 13 et 14 septembre 2015, sera
l'occasion de débattre, avec toutes les forces de gauche et les
citoyen-nes, des choix à faire pour une politique économique au service
de l'Humain d'abord
La reprise est là… pour les profits pas pour l'emploi
Manuel Valls n'a de cesse de déclarer que les bons
résultats des entreprises sont la condition de l'amélioration de la
situation des Françaises et des Françaises. Les résultats publiés dans
le Figaro économie du 6 août montrent qu'il n'y a aucun
automatisme si les mesures politiques ne sont pas prises pour partager
les richesses et libérer l'économie de la finance. En effet, on sait que
nos concitoyens ont réduit cette année encore la durée et la qualité de
leurs vacances, la courbe du chômage n'est toujours pas inversée,
l'emploi précaire continue de gagner contre l'emploi stable et les
politiques austéritaires sont encore et toujours appliquées à nos
services publics. Par contre, les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 34 % au premier semestre 2015 ! Quel-le salarié-e peut en dire autant ?
Les dividendes contre l'investissement, les salaires et l'emploi
Les 40 grandes sociétés, représentatives des
différentes branches d'activités, censées refléter la tendance globale
de l'économie française ont engrangé 35 milliards d'euros de bénéfices
net en 6 mois. Benoit Potier, le patron d'Air Liquide déclare : « On
n'est pas encore dans l'enthousiasme, mais c'est mieux ! » Quel
cynisme ! Mention spéciale à Orange avec une progression de 89,2 % mais
Renault, Publicis, Sanofi….ce n'est pas mal non plus. Quand le salaire
moyen d'un patron du CAC 40 est de 2,25 millions d'euros, 1/3 des
emplois de ces entreprises est précaire, les salaires y sont compressés
depuis des années et toutes ces entreprises ont licencié et prévoient de
continuer. Le Figaro appelle cela : « un assainissement de la
profitabilité par abaissements de coûts et des programmes d'économie sur
un rythme intensif ».
Parmi les 40 milliards d'aides sans contreparties, le scandale du CICE
La manne du Crédit d'impôt Compétitivité Emploi
(CICE), censé améliorer les marges des entreprises pour qu'elles
embauchent, a explosé de + 50 % en en an. Ce sont ces mêmes entreprises
du CAC40 qui en bénéficient le plus. Une récente étude met en évidence
les 211 millions reçus à ce titre par les banques alors qu'elles avaient
supprimé plus de 3000 emplois en 2014 et qu'elles continuent à
licencier. :39 millions pour BNP-Paribas, 61,8 millions pour le Crédit
Mutuel, 29 millions pour LCL...Le Syndicat des Banques dénonce : »l'essentiel,
pour ne pas dire la totalité, des utilisations du CICE correspond à des
projets et dépenses déjà engagés tels l'envoi de SMS du code
confidentiel, Twitter et Wifi en agence, application tablette... Le CICE
améliore les marges brutes et derrière, il n'y a rien. »
L'argent pour des œuvres utiles
Face à ce scandale, Manuel Valls avait été contraint, le 8 avril dernier, d'annoncer « un bilan d'étape avant l'été 2015 ».
On y est et rien à l'horizon. Pire, Manuel Valls exclut de changer de
cap et remet le bilan à l'été 2016, sous l'injonction de Pierre Gattaz,
responsable du Medef.
Pour le PCF, il est grand temps, tout de suite, de
réaffecter les sommes restant à distribuer vers les ménages, les
collectivités locales et l'investissement. Et d'augmenter le SMIC comme
ce gouvernement en a perdu l'habitude dès cet été. La Fête de
l'Humanité, les 11, 12, 13 septembre 2015, sera l'occasion de débattre,
avec toutes les forces de gauche et les citoyen-nes, des choix à faire
pour une politique économique au service de l'Humain d'abord